La brigade d’investigations relevant de la gendarmerie nationale d’Alger enquête depuis le premier juillet dernier sur 75 directeurs et anciens directeurs qui sont ou étaient à la tête des six sociétés affiliées à la Société de distribution d’Alger (SDA).
Les affaires de surfacturation et d’escroquerie au niveau du groupe Sonelgaz n’ont pas révélé tous leurs secrets. Pour rappel, ce scandale qui a éclaté au niveau de la direction régionale de Bologhine, relevant de la SDA, s’est soldé par la mise sous contrôle judiciaire de plusieurs cadres de l’entreprise. Au total 500 personnes sont impliquées dans ce scandale. La brigade des investigations relevant du groupement de la gendarmerie nationale d’Alger a établi une liste de tous les directeurs qui sont ou qui étaient à la tête des six directions régionales de la SDA ainsi que les directeurs de ses 36 agences annexes. Depuis le 1er juillet dernier, cette brigade a entendu six d’entre personnes impliquées. La convocation des directeurs se poursuivra jusqu’à la mi-août prochaine, prévoient nos sources.
La surfacturation a touché essentiellement les institutions publiques et certaines industries du secteur privé. Il s’agit notamment le ministère de la défense nationale, le ministère de l’intérieur et des collectivités locales et le commandement de la gendarmerie nationale et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). La sous-direction de Sonelgaz faisait payer à ses clients des sommes faramineuses en gonflant les quantités d’électricité consommées mensuellement.
Les méthodes utilisées par les personnes impliquées dans la surfacturation sont diverses. Outre le gonflement des forfaits de consommation, les agents utilisent les tarifs de nuit pour facturer la consommation du jour. Une méthode qui permet de falsifier les ventes de Sonelgaz et n’intervient pas dans les chiffres d’affaires réalisés. Ils recourent aussi à la création de compteurs fictifs qu’ils incluent dans le calcul de la consommation.