Affaire de la spéculation sur les prix du ciment Le procès en appel renvoyé

Affaire de la spéculation sur les prix du ciment Le procès en appel renvoyé

Le président de la huitième chambre pénale près la cour d’appel d’Alger, M. Hellali Tayeb, a renvoyé au 11 octobre prochain le procès des inculpés dans l’affaire de la spéculation sur les prix du ciment. Après consultation de ses conseillers et du procureur général, il a décidé de la tenue d’une audience exceptionnelle.

Pour rappel, la présidente du pôle judiciaire, Mme Seloua Derrbouchi, avait prononcé en août dernier des peines allant de trois à cinq ans de prison ferme contre presque tous les inculpés.



La même juge avait prononcé des amendes de deux millions de dinars contre les prévenus. La présidente chargée du dossier avait condamné les responsables de Sodimac et CMC, H. Rachid et H. Adelhafid, à cinq ans de prison ferme assortis d’une amende de deux millions de dinars.

Les deux mis en cause avaient été reconnus coupables des chefs d’inculpation de trafic d’influence, octroi d’avantages à titre de complaisance et corruption. Les mêmes griefs ont été retenus à l’encontre d’un revendeur de ciment, en l’occurrence G. Amine.

Ce dernier avait été reconnu entièrement responsable des faits qui lui ont été reprochés lors de l’enquête préliminaire et de l’instruction judiciaire, à savoir l’utilisation de registres du commerce de commerçants de manière frauduleuse et de spéculation sur les prix du ciment.

Dans le même cadre, la juge avait condamné pas moins de huit autres accusés, tous des commerçants, poursuivis pour octroi de leur registre du commerce dans le but d’un détournement d’importantes quantités de ciment pour les vendre à des prix exorbitants.

Par ailleurs, la même juge avait prononcé trois peines de cinq ans de prison ferme assortis de mandats d’arrêt lancés par le magistrat instructeur de la 9e chambre près le pôle judiciaire du tribunal d’Alger. Seuls deux accusés avaient été relaxés pour manque de preuves pouvant attester leur culpabilité.

Pour rappel, la représentante du parquet de la République du tribunal de Sidi M’hamed avait requis des peines allant de cinq à dix ans de prison ferme contre les accusés.

Ainsi, la procureure avait requis cinq ans de prison ferme contre les neuf accusés remis en liberté provisoire lors de l’instruction judiciaire, estimant que les preuves de leur implication dans le détournement d’importation quantités de ciment était flagrante, et ce par le biais de la location de leurs registres du commerce.

Par ailleurs, elle avait requis dix ans de prison ferme contre les principaux accusés ayant occupé des postes de responsabilité au sein des sociétés Sodimac et CMC.La représentante du parquet de la République avait estimé, en outre, que les mis en cause avaient usé de leurs fonctions pour détourner d’importantes quantités de ciment, privant ainsi le simple citoyen de ce matériau de construction essentiel.

Redouane Hannachi