Affaire de la sanction infligée à Tahar Missoum, dit le “Spécifique:” Les députés évoquent une atteinte aux droits du parlementaire

Affaire de la sanction infligée à Tahar Missoum, dit le “Spécifique:” Les députés évoquent une atteinte aux droits du parlementaire

d-250037les-deputes-evoquent-une-atteinte-aux-droits-du-parlementaire-ba4bc.jpgLa sanction infligée au député Tahar Missoum, plus connu sous le surnom de “Spécifique”, le privant d’une participation à six séances plénières, a largement alimenté les discussions entre ses pairs, hier, dans les couloirs du palais Zighoud-Youcef. Les parlementaires, y compris ceux du FLN et du RND, estiment inopportun de porter atteinte, ainsi, à l’immunité parlementaire et à son droit à intervenir dans un débat public, et ce, indépendamment de ce que pensent les uns et les autres de ce qui est considéré, par l’administration de la Chambre basse, comme une attaque contre le ministre de l’Industrie et des Mines.

Pour rappel, en plein plénière, il avait lancé sa fameuse charge contre le ministre de l’Industrie : “Voilà que les enfants de harkis commencent à nous gouverner !” Les élus affirment qu’aucun article du règlement intérieur de l’institution ne motive une telle sanction. Par ailleurs, souvent dans la vie parlementaire, des plénières ont été fortement perturbés par des passes d’armes entre députés et ministres ou entre élus de l’opposition et ceux de la majorité parlementaire, particulièrement le FLN. L’on se rappelle l’empoignade qui a eu lieu lors du débat général autour du projet de loi de finances pour 2016, en novembre dernier. Hier encore, le président de l’APN n’a pas réagi outre mesure au dérapage verbal de Bahaedinne Tliba, vice-président, au nom du FLN, de la Chambre basse à l’encontre de Lakhdar Benkhellaf (lire Radar). Visiblement, Tahar Missoum est victime d’un crime de lèse-majesté.