Le tribunal de Sidi M’hamed a rendu, hier dans la matinée, son verdict dans l’affaire des cadres de la Badr accusés de dilapidation de deniers publics, participation et complicité directe à l’infraction et faux et usage de faux en écritures publiques en dénaturant frauduleusement la substance de documents et blanchiment d’argent.
Les accusés ont été condamnés à des peines allant de 1 à 2 ans de prison ferme assorties d’une amende de 100 000 DA et une indemnité de 500 000 DA. L.A.K., directeur de l’agence Badr de Chéraga a bénéficié d’un non-lieu, Ch. L. sous-directeur du service des relations extérieures à la direction de la Badr
G.M., chef de service rapatriement et G.B., cadre dans la même banque ont été condamnés à 1 an de prison avec sursis. H.A., employé à l’agence de Béjaïa, S.H., chargé d’étude de rapatriement, T.K., chargé de l’enregistrement et B.Y., employé à la banque ont écopé de 1 an avec sursis ainsi que B.F.,
chef de service des relations avec la douane. Le juge a condamné M.A., chargé d’études au service des remboursements des crédits à 2 ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA. Celui-ci a été jugé par défaut car il s’est présenté directement à l’audience alors qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt.
B. M., ancien cadre de la banque retraité, accusé également de blanchiment d’argent, a écopé d’une peine de 18 mois de prison ferme. Ces cadres de la Banque de l’agriculture et du développement rural sont accusés de détournement d’une somme de 780 210,72 euros de la Banque d’Algérie, entre fin 2005 et début 2007 au profit de 5 personnes dont 1 est décédée, 2 sont inconnues et 2 autres étaient détenues
Ils recevaient des avis de crédit dans des enveloppes sans bordereau et aucun accusé de réception n’était réceptionné pour ces enveloppes qui représentaient des sommes colossales.
La police judiciaire de la wilaya d’Alger a confirmé selon des informations parvenues à la banque d’Algérie que 26 avis de crédit en devises portant le cachet et la signature de la Banque d’Algérie ont été falsifiés par le biais d’un scanner. Le sigle et le cachet de
la Banque d’Algérie ont été utilisés pour confectionner de faux comptes ouverts à 5 personnes. Le juge a condamné la majorité des inculpés à une peine d’un an de prison avec sursis, 2 ans de prison ferme contre le chargé d’étude et 18 mois de prison ferme contre l’ancien cadre de la banque.
M. C