Ce samedi matin, Amara Benyounès, secrétaire général du MPA, a fait une sortie à Bouhanifia où il a rencontré les élus, toutes assemblées confondues, de sa formation politique pour l’ouest et le sud-ouest du pays.
C’est ainsi donc que Benyounès, au cours de son intervention, fera un procès en règle de la presse. En évoquant le sujet de l’heure, à savoir la corruption et les scandales, il déclarera que «quotidiennement, la presse nationale n’en finit pas de revenir sur les affaires Sonatrach, etc. L’on se croirait dans un feuilleton turc, ajoutera-t-il. La presse fait dans la surenchère et a déjà rendu des verdicts alors que ces personnes sont présentement innocentes, jusqu’à preuve du contraire. Il ne lui appartient pas de juger ces dossiers alors laissons faire la justice».
Au cours de cette rencontre destinée à rappeler aux élus leurs droits et devoirs et au cours de laquelle un avocat fera une communication, le premier responsable du MPA respectera la tradition en faisant un tour de l’actualité nationale et internationale, se félicitant de la percée du MPA lors des élections. Il en rappellera les principes et quand il évoquera son soutien aux forces de sécurité qui ont combattu le terrorisme, il déclarera à propos des Patriotes : «Nous continuerons à les soutenir et Hadj Ferguène ici présent en est un symbole, nous serons toujours à ses côtés contre toutes les attaques des ligues des droits de l’Homme.» Et de poursuivre, cette fois-ci, en abordant les échéances présidentielles en dénonçant ceux, allusion faite à certains partis, qui demandent la destitution du président Bouteflika. A ce propos, il aura cette réponse : «Nous en avons fini avec les coups d’Etat militaires et que ceux qui aspirent à un changement n’ont qu’à présenter un candidat.» Le changement ne viendra que par le peuple et donc par l’urne et pour ce qui est d’une candidature à un 4e mandat de Bouteflika, le dernier mot lui revient, finit-il sur ce chapitre. Revenant sur le Printemps arabe, il dira que «la fin des dictateurs comme Ben Ali, Moubarak, Khadafi ou Bachar el Assad n’était pas regrettable mais où en sont ces pays aujourd’hui ?» s’interrogera-t-il . Circonstance oblige, il évoquera le Printemps berbère dont il se revendiquera tout en rendant hommage à Bouteflika qui a permis, dirat- il, de faire de tamazight une langue nationale. Enfin pour les chômeurs du Sud, il manifestera son soutien à ce combat, qui doit être, soulignera-t-il, pacifique et à l’abri de toute récupération politique.
M. Meddeber