Affaire Chakib Khelil et enquête du juge français Trévidic Les sujets qui fâchent Tayeb Louh

Affaire Chakib Khelil et enquête du juge français Trévidic Les sujets qui fâchent Tayeb Louh

Le ministre de la Justice a refusé, hier, de se prononcer sur l’affaire Chakib Khelil. Tayeb Louh, interrogé en marge d’une séance plénière du Sénat, a confirmé à demi-mot l’autorisation accordée au juge antiterroriste français Marc Trévidic pour enquêter en Algérie.

Le ministre de la Justice refuse d’aborder les sujets sensibles. Impossible, hier, en marge d’une séance plénière consacrée aux questions orales, d’obtenir des réponses claires à propos de l’existence d’une coopération entre les justices algérienne et américaine dans le traitement du dossier Chakib Khelil. L’information avait été annoncée la veille par l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique.



Il a également refusé de se prononcer sur une éventuelle «révision » de la procédure de mandat de dépôt international introduite auprès d’Interpol. En guise de réaction, les journalistes ont eu droit à un «cours» sur la séparation des pouvoirs et l’Etat de droit…

Autre sujet sensible : l’enquête menée en Algérie par Marc Trévidic, le magistrat français en charge du dossier de l’assassinat des moines de Tibhirine. Le ministre a tout juste confirmé l’autorisation accordée au juge antiterroriste. «Cela entre dans le cadre d’une coopération internationale.

Cela concerne des juridictions spécialisées», a indiqué Tayeb Louh. Mais il refusera, là encore, de dire si le magistrat Marc Trévidic avait obtenu l’autorisation d’exhumer et d’autopsier les têtes des sept moines trappistes et rencontrer des témoins.

Plusieurs médias, notamment français, avaient annoncé une première visite à Alger du juge à la fin du mois de novembre ainsi qu’une seconde visite prévue pour le mois de janvier 2014. Une information qui, jusqu’à présent, n’avait pas été confirmée par des responsables algériens.

T. H.