Prévu aujourd’hui mardi le 20 mai, le procès en appel de Boualem Sansal a été reporté. Il aura lieu le 24 juin prochain à la Cour d’Alger.
En première instance, le tribunal de Dar El-Beida avait condamné Sansal à 5 ans de prison ferme et 500.000 dinars d’amende le 27 mars dernier. Il est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, à l’intégrité du territoire et à la stabilité des institutions.
Lors du premier procès, l’écrivain franco-algérien avait fait le choix surprenant de se défendre seul, après avoir démis son collectif d’avocats. Le parquet, qui avait initialement requis une peine de 10 ans de prison ferme, a également fait appel de la décision. Le procès en appel devait avoir lieu ce matin, mardi le 20 mai, mais il a été finalement reporté au 24 juin prochain, a-t-on appris du quotidien « El-Khabar ».
Si cette décision a été prise, c’est parce qu’elle vise à lui permettre de mieux préparer sa défense, ajoute le quotidien arabophone.
Selon la même source, de nombreux avocats étaient présents au siège de la Cour d’Alger pour ce procès en appel, marquant un changement notable dans la stratégie de défense de l’accusé par rapport à sa première comparution.
La France sollicite la clémence de l’Algérie
Dans une déclaration officielle ce mardi, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a exprimé l’espoir de voir les autorités algériennes faire preuve de compassion envers Boualem Sansal, écrivain octogénaire actuellement atteint d’un cancer.
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« Je suis très préoccupé par son état de santé. C’est un homme qui est âgé et qui est fragilisé », a-t-il déclaré à la radio France Inter. Et d’ajouter : « Je souhaiterais que le procès en appel se tienne au plus vite, si possible dans les prochains jours, pour qu’à la suite de ce jugement, un geste d’humanité – celui auquel nous avons appelé les autorités algériennes – puisse être pris à son égard ».
Rappelons que les filles de l’octogénaire avait déjà alerté du « peu de forces » qui restait à leur père dans une lettre ouverte adressée au président français Emmanuel Macron. Mais les multiples demandes de libération ou de grâce présidentielle de Boualem Sansal provenant de France, y compris du président français en personne, sont restées sans réponses.