Affaire ANEP et ANALJ : Khomri et 90 accusés devant le juge

Affaire ANEP et ANALJ : Khomri et 90 accusés devant le juge
Cour d’Alger

Condamné à 8 ans de prison ferme, l’ancien ministre Abdelkader Khomri a fait appel. Le procès en appel est prévu aujourd’hui. Reste à savoir si sa condamnation sera revue à la baisse.

L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelkader Khomri, ainsi que 90 autres accusés, comparaîtront devant la Cour d’Alger ce mercredi le 1er juillet. Ils seront jugés pour des faits de corruption liés au secteur de la jeunesse, à l’Agence nationale de publication et de publicité (ANEP), ainsi qu’à l’Agence nationale des loisirs de la jeunesse (ANLJ).

Selon le média « Echourouk », la 10e chambre pénale de la cour d’appel d’Alger poursuivra les accusés pour plusieurs chefs d’accusation graves. Il s’agit d’abus de fonction délibéré en violation des lois et des règlements, octroi d’avantages injustifiés à autrui en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, détournement délibéré de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent et enfin complicité dans le détournement de fonds publics.

Ces actes sont prévus et punis par la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption, ainsi que par le code pénal.

Khomri déjà condamné à 8 ans de prison

Concernant cette même affaire, Abdelkader Khomri et d’autres accusés ont été jugés par le tribunal de Sidi M’hamed. Il a écopé d’une lourde peine. En effet, il a été condamné par 8 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 1 millions de dinars.

L’enquête a révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion des marchés publics destinés à l’installation de villages de loisirs dans cinq wilayas. Les malversations incluaient la manipulation de registres commerciaux, l’attribution de marchés sans appels d’offres et une surfacturation massive d’équipements importés de Chine, parfois jusqu’à vingt fois leur valeur réelle.

Plusieurs hauts responsables ont également été condamnés, notamment des cadres de l’ANEP (Agence Nationale d’Édition et de Publicité) et du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il s’agit de l’ancien directeur de publication de l’ANEP (Agence Nationale d’Édition et de Publicité) Lebtar Lazhari, l’ancien directeur financier et comptable (A. Mourad), et l’ancien directeur général Ahmed Bousna : 2 ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende chacun. L’ancien directeur de l’ANALJ (Agence Nationale des Loisirs de la Jeunesse) (K. Mohamed) : 5 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. Autre ancien directeur de l’ANALJ (M. Rachid) : 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. Ancienne directrice de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse et des Sports (F.M) : 4 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende.

Dans ce même registre, les autres peines prononcées par le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed contre des opérateurs économiques et des fonctionnaires de l’ANALJ varient entre 18 mois et 5 ans de prison ferme. Vingt accusés ont bénéficié d’un acquittement.