Affaire Amira Bouraoui : Driencourt prend la défense de la France

Affaire Amira Bouraoui : Driencourt prend la défense de la France

L’opposante et militante, Amira Bouraoui, a réussi à passer la frontière algéro-tunisienne, le 3 février passé, la Tunisie d’où elle a rejoint la France quelques jours plus tard.

Amira Bouraoui, l’opposante et militante qui a été condamnée, en 2020 en Algérie pour « atteinte à l’islam » dans des publications sur les réseaux sociaux, et atteinte à la personne du président de République. Emprisonnée pendant quelques mois, la militante qui est médecin gynécologue âgée de 46 ans a été remise en liberté provisoire, avec une interdiction de sortie de territoire (ISTN).

Lire aussi : Affaire Amira Bouraoui : elle relate sa version et réfute les accusations

Selon les autorités, c’est l’intervention de l’ambassade de France à Tunis qui lui a permis de rejoindre Lyon et a déclenché de nouvelles tensions entre l’Algérie et la France. En effet, le mercredi 8 février, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a décidé de rappeler l’ambassadeur d’Algérie en France avec « effet immédiat » pour « consultations ».

Driencourt blâme la partie algérienne dans l’affaire Amira Bouraoui

Dans une interview sur TV5 Monde, l’ex-responsable de la DGSE française, qui a été directement pointée du doigt par l’APS, jeudi passé, et ancien ambassadeur de France en Algérie, réagit à cette affaire, disant que pour lui c’est une “non-affaire”, et blâme la partie algérienne d’avoir créé cette histoire de l’implication des services de renseignement français dans cette exfiltration illégale, de la militante algéro-française, Amira Bouraoui.

L’ex-patron de la DGSE française, les services de renseignement français n’ont reçu aucune instruction pour faire passer Amira Bouraoui de façon clandestine du territoire tunisien, déclarant : “Si j’en crois la presse algérienne, la relation franco-algérienne a été fragilisée alors que c’est une non-affaire. Ce sont les Algériens qui ont inventé l’histoire de l’exfiltration. Mais je ne vois pas la DGSE (Services secrets français) dont ce n’est ni la mission ni l’action, se lancer dans cela”, déclare-t-il.

Lire aussi : Affaire Amira Bouraoui : nouvelle crise Paris – Alger, la France réagit

Il a également évoqué les relations entre la France et l’Algérie, en expliquant qu’elles peuvent s’affaiblir de temps à autre, mais que les relations commerciales ne peuvent pas être impactées

“La France a exercé ce qu’on appelle la protection consulaire à l’égard d’une personne qui a la nationalité française. Et si elle ne l’avait pas exercée, les mêmes nous auraient reproché de ne pas avoir fait jouer cette protection”, conclut-il.