Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) ont appelé mardi dernier les autorités marocaines de mettre fin aux obstacles bureaucratiques qui empêchent le journaliste marocain opposant, Ali Lemrabet
Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) ont appelé mardi dernier les autorités marocaines de mettre fin aux obstacles bureaucratiques qui empêchent le journaliste marocain opposant, Ali Lemrabet, de lancer son hebdomadaire, ont rapporté des médias hier.
Le directeur adjoint d’Amnesty International au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Saïd Boumeddouha, a estimé que «si les autorités permettent la naissance de son journal et de publier librement ses informations, ceci participerait à la liberté d’expression au Maroc.» En avril dernier, M. Lemrabet, qui a eu le courage d’affirmer que les réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie) n’étaient pas des «séquestrés» comme l’affirme la propagande du régime marocain, avait fini de purger une peine «inventée pour lui», une interdiction de dix ans de pratiquer le journalisme.
En juin dernier, le journaliste et fondateur du site demainonline avait entamé devant le Conseil des droits humains des Nations unies à Genève, une grève de la faim pour protester contre l’absence de délivrance de son certificat de résidence qui devrait lui permettre de renouveler ses pièces d’identité.

Plusieurs comités de soutien et des ONG ont alors entrepris des actions de protestation dont l’adresse d’une lettre au roi marocain, Mohamed VI. Par la suite, le ministère de l’Intérieur avait déclaré qu’Ali Lemrabet pourrait renouveler ses papiers s’il apportait la preuve de sa résidence habituelle à Tétouan pendant au moins 3 mois.
M. Lemrabet est connu pour ses positions audacieuses sur des questions nationales sensibles. Il figure en bonne place parmi la poignée de journalistes locaux courageux qui n’entendent pas jouer à « la voix de leur maître », le roi en l’occurrence.