Affaire Algérie Télécom,Le verdict attendu ce mardi

Affaire Algérie Télécom,Le verdict attendu ce mardi

C’est ce mardi que la huitième chambre correctionnelle près la cour d’Alger se prononcera dans l’affaire d’Algérie Télécom. Une affaire où sont poursuivies deux personnes et deux sociétés chinoises spécialisées dans les télécommunications pour les chefs d’inculpation de «détournement de biens publics et trafic d’influence».

Mise en délibérée depuis près d’une vingtaine de jours, l’affaire d’Algérie Télécom connaîtra son épilogue mardi prochain.

Pour rappel, lors du procès en appel qui s’est tenu le 21 novembre dernier, l’accusation avait requis des peines lourdes, soit, en les aggravant par rapport aux demandes faites en première instance. En effet, le ministère public avait requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 8 millions de dinars à l’encontre des deux principaux accusés, Mohamed Boukhari et Chani Medjdoub, respectivement ex-cadre d’Algérie Télécom et homme d’affaires. Le procureur de la République avait aussi requis dix années de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA contre trois cadres de deux sociétés chinoises ZTE Algérie et Huawel Algérie, à savoir Dong Tao, Chen Zhibo et Xiao Chuhfa, tous les trois actuellement en fuite, et qui font l’objet de mandats d’arrêt internationaux. Cela dit, le fait marquant reste incontestablement les graves accusations portées à l’encontre de la banque Nataxis. Cette dernière, selon la défense, a joué, un rôle trouble dans cette affaire. L’autre fait ayant marqué le procès en appel, porte sur les propos tenus par l’un des mis en cause dans cette affaire lors de son passage à la barre.

Mohamed Boukhari, qui avait reconnu devant le juge avoir effectivement perçu de l’argent dans le cadre des transactions commerciales conclues par Algérie Télécom avec les deux sociétés chinoises, ZTE Algérie et Huawei Algérie, avait déclaré : «J’étais à l’époque chargé de la communication et donc, je n’avais pas le pouvoir d’influer sur le processus d’attribution du marché». «Au début, j’avais refusé catégoriquement de percevoir de l’argent, puis j’ai fini par accepter, l’argent ne provenant pas des caisses d’Algérie Télécom ou de toute autre institution publique», a-t-il avoué.

A. B.