Comme il fallait s’y attendre, la cour suprême vient de rejeter l’ensemble des recours introduits par Abdelmoumène Khalifa en décembre dernier. L’ex-Golden boy a, en fait introduit deux recours. L’un relatif à la peine à laquelle il a été condamné et le second concerne le contenu de l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation.
Le refus de la Cour suprême d’accepter les pourvois en cassation sont motivés par le fait que Khalifa n’avait pas le droit de le faire. En ce sens que selon le code de procédure pénale le prévenu a été condamné par contumace et le document comportant le verdict a été affiché aussi bien au siège de l’APC de son lieu de résidence (Chéraga), sur la porte de son domicile, mais aussi sur le tableau d’affichage du tribunal criminel près la Cour de Blida.
La seule procédure qui lui été possible de suivre, était de faire opposition au verdict, dès lors qu’il a été prononcé en son absence. C’est ce qu’on appelle en matière criminelle la contumace. Cette opposition a été introduite d’office puisque Abdelmoumène Khalifa est rentré au pays. De fait, la condamnation devient caduque et il aura droit à un procès public, comme tous les autres prévenus dans l’affaire de la Caisse principale de Khalifa Bank.
Lesquels, devront comparaître avec leur ex-patron en leur qualité de témoins, hormis les deux décédés. Il s’agit du caissier principal et de l’ex-directeur de l’agence Khalifa des abattoirs municipaux de Ruisseau. L’ex-magnant bénéfice donc de la présomption d’innocence jusqu’à l’achèvement du procès, suite auquel un verdict sera prononcé par le tribunal criminel. Selon des sources judiciaires, le procès devrait s’ouvrir lors de la prochaine session criminelle. Il n’est pas exclu, dans ce cas, que tous les autres dossiers liés au groupe soient déterrés. Il s’agit, entre autres, du swif, KTV, Khalifa Rent Car, Khalifa Airways. Abdelmoumène Khalifa sera défendu par Me Lezzar Nassreddine, un des ténors du barreau.

Faouzia Ababsa