Aéroports : des améliorations

Aéroports : des améliorations

Assouplissement des restrictions de vol imposées depuis le 15 avril dans une grande partie de l’Europe. Les aéroports, à travers les wilayas du pays, ont connu hier, une vive animation et une reprise progressive des vols à destination de l’Europe.

Les vols vers les aéroports de Paris ont été enfin autorisés, au grand soulagement des passagers bloqués depuis une semaine par le nuage de cendres échappé du volcan islandais.

La compagnie Air Algérie a pu programmer, pour la journée d’hier, 9 vols à destination des aéroports de France et d’autres à destination de l’Espagne, après des négociations pour obtenir les autorisations de décollage.

La situation se gérait d’heure en heure, selon un responsable de la compagnie et les annulations pouvaient atterrir à tout moment. C’est le cas du vol Alger-Paris, programmé la matinée mais annulé à la dernière minute, bien après l’embarquement des passagers.

Des imprévus que la compagnie devait gérer et expliquer aux voyageurs. Mis à part ce petit incident, les autres vols prévus ont pu quitter le sol algérien vers les aéroports d’Europe.

Cinq vols étaient programmés vers Paris dont 4 à partir d’Alger, Oran, Béjaïa et Constantine à destination l’aéroport d’Orly et un vol à partir d’Alger à destination de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Un autre vol AlgerParis était en négociation pour une autorisation de décollage.

Sur Marseille, la compagnie a prévu 2 vols, le premier à partir d’Alger et le second à partir de Constantine. Sur Lyon, deux vols également ont été programmés à partir de Sétif et Biskra.

A partir d’Oran, la compagnie aérienne Aigle Azur a programmé 5 vols à destination de Paris, Marseille, Lyon, Toulouse et Alicante. Par rapport aux derniers jours, la journée de mardi a connu une amélioration considérable dans le trafic aérien même si cette amélioration a été de façon inégalée, selon les pays.

En Islande, aucun signe d’intensification de l’activité du volcan Eyjafjöll n’a été enregistré, mardi, et le panache de cendres paralysant le trafic aérien européen a nettement diminué, a assuré à l’AFP une géophysicienne de l’Université d’Islande à Reykjavik, Sigrun Hreinsdottir.

Au sixième jour de la crise, la situation s’améliorait progressivement.

Le trafic aérien a repris, mardi matin, en Ecosse et dans le nord de l’Angleterre, mais British Airways a annoncé qu’elle annulait tous ses vols courts et moyen-courriers, en raison de nouvelles inquiétudes sur l’intensité du nuage de cendres.

En revanche, Air China, la deuxième compagnie nationale chinoise, a annoncé la reprise dans la journée de certains de ses vols vers des capitales européennes: Moscou, Stockholm et Rome.

En France, les premiers avions ont décollé mardi peu avant 06H00 GMT des aéroports parisiens, qui devraient assurer au total 30% des vols nationaux et internationaux habituels, selon le gouvernement.

Le trafic aérien a également repris partiellement en Belgique, et la situation se normalisait lentement en Suisse.

L’espace aérien du nord de l’Italie a, lui aussi, lentement rouvert à partir de 06H00 GMT, notamment à partir des aéroports de Malpensa et Linate de Milan. Les autorités de Budapest ont permis, pour leur part, la réouverture totale de l’espace aérien hongrois à partir de 07H30 GMT après une fermeture partielle dans la nuit.

La Slovaquie a décidé de prolonger jusqu’à 00H00 GMT mercredi, l’ouverture de son espace aérien, et la Norvège jusqu’à 18h00 GMT, mardi au moins.

Les aéroports finlandais resteront en revanche fermés jusqu’à 06H00 GMT mercredi, selon les autorités.

La fermeture de l’espace aérien allemand a été prolongée jusqu’à 18H00 GMT, tandis que les vols à vue étaient autorisés à titre exceptionnel.

En Espagne, un total de 885 vols sur les 5.249 programmés pour mardi par 47 aéroports espagnols ont été annulés, soit 16% des opérations prévues.

Ces annulations touchent 418 départs et 428 arrivées concernant des opérations de et vers les aéroports d’Allemagne, Danemark, Estonie, Slovénie, Finlande, France, Italie, Irlande, Norvège, Suède et Royaume-Uni. Les perturbations aériennes continuaient en attendant d’engendrer des pertes économiques à travers le monde.

Mokhtaria Bensaâd