L’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger pourra traiter, à l’horizon 2018, quelque 16 millions de passagers par an. Cet ambitieux objectif est réalisable grâce à la mise en service future d’une nouvelle aérogare d’une capacité annuelle de 10 millions de passagers, a affirmé Jeudi dernier, Tahar Allache, président-directeur général de l’aéroport international de la capitale.
Cette information a été rendue publique par Allache qui intervenait sur les ondes de la Radio nationale. Il a confirmé à cette occasion que «les études détaillées concernant le nouveau projet, sont achevées et l’ouverture des plis pour le choix de l’entreprise de réalisation se fera au début du mois de mars prochain».
Mise en service en 2006, l’actuelle aérogare de l’aéroport de la capitale, Houari-Boumediene, ne peut traiter que 6 millions de passagers par an, a-t-il affirmé. Cette capacité de traitement s’avère insuffisante vu l’intensité du trafic actuel enregistrée par cet aéroport. «En raison de l’envergure du projet de la nouvelle aérogare, seules des entreprises étrangères ont été présélectionnées» a souligné Allache qui précise cependant que «les entreprises algériennes seront largement associées à la construction de cette importante infrastructure».
Toutefois, les observateurs s’interrogent sur cette discrimination économique qui pénalise les entreprises nationales, tant publiques que privées, qui ont prouvé leurs capacités d’exécution dans divers autres projets structurants d’envergure internationale. Allache a aussi indiqué qu’une nouvelle tour de contrôle était en cours de réalisation en vue d’offrir à l’aéroport un maximum de sécurité aérienne. Parlant justement de la question de sécurité au sein de l’infrastructure aéroportuaire, Allache se flatte que les normes de sécurité mises en application soient nettement au-dessus du minimum fixé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Iata). «La sécurité et la qualité de l’exploitation sont pour nous des objectifs prioritaires auxquels nous oeuvrons quotidiennement» a-t-il ainsi affirmé, notant que des «mesures draconiennes sont prises par son établissement pour écarter les périls animaliers, notamment aviaires par l’intrusion d’oiseaux dans les moteurs des avions en vol». L’aéroport d’Alger, se félicite Allache, est «doté des meilleurs équipements en termes de sécurité aérienne», interrogé sur le dispositif de sécurité opérationnel au niveau de l’aéroport, il a rappelé qu’un comité de facilitation a été mis en place. Ce dispositif regroupe tous les intervenants sécuritaires, dont la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), les services douaniers et les compagnies aériennes opérant dans cet aéroport. Leur mission commune est de veiller à l’amélioration de la sécurité, la qualité et le confort des prestations dispensées aux voyageurs. «A travers cette mobilisation de tous les acteurs, notre objectif est d’assurer un maximum de fluidité dans le traitement des passagers», a affirmé Allache.
Il a précisé que l’aéroport d’Alger connaît un trafic aérien «relativement intense, avec près de 120 à 160 mouvements / jour entre atterrissages et décollages d’aéronefs».