Aéroport du Caire : arrestations et expulsions ciblent les Algériens mobilisés pour Gaza (Vidéos)

Aéroport du Caire : arrestations et expulsions ciblent les Algériens mobilisés pour Gaza (Vidéos)
aéroport du Caire

Alors que des milliers de citoyens venus de 52 pays s’apprêtent à entamer une marche de 45 kilomètres vers le poste frontalier de Rafah, pour réclamer l’ouverture d’un couloir humanitaire, plusieurs dizaines de participants, dont des Algériens, au convoi de la Résistance ont été arrêtés, interrogés et expulsés au Caire.

Ce jeudi 12 juin 2025, une marche mondiale vers Gaza, visant à réclamer l’ouverture d’un couloir humanitaire vers le territoire assiégé, a rencontré d’importants obstacles dans la capitale égyptienne. À la veille de leur départ, un groupe international de citoyens a fait face à des tensions croissantes.

Plusieurs membres de délégations françaises, algériennes et tunisiennes ont été retenus à l’aéroport du Caire, certains étant même confrontés à l’expulsion. Selon des témoignages circulant sur la toile, indique que certains détenus ont été privés d’eau et de la nourriture pendant plusieurs heures.

À LIRE AUSSI : Israël exige l’arrêt de la « Caravane de la Résistance » : Al-Sissi cédera-t-il ?

LG Algérie

Tensions croissantes entre les autorités égyptiennes et les membres du convoi de soutien pour Gaza

Des Algériens qui s’étaient rendus en Égypte pour participer à une initiative visant à briser le blocus sur Gaza ont publié plusieurs vidéos révélant les coulisses de leurs détentions arbitraires à l’aéroport du Caire, suivies de leurs expulsions après de longues heures d’attente.

Selon les témoignages des activistes membres de la caravane de la Résistance, qui ont choisi la voie aérienne pour se rendre en Égypte, ils auraient été expulsés pour les empêcher de prendre part à la marche mondiale vers Gaza, prévue pour ce jeudi 12 juin 2025.

Les personnes expulsées n’ont pas reçu de motifs précis, mais pensent que cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un durcissement officiel de toute mobilisation pro-Gaza. Un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, exigeant des approbations préalables pour l’accès à la zone frontalière, semble confirmer cette hypothèse.

Des informations confirment qu’une descente policière a également eu lieu dans un hôtel du centre-ville de la capitale où séjournaient plusieurs délégations étrangères. Une seconde opération aurait eu lieu dans un autre établissement.

L’Égypte pose ses conditions pour la caravane de la Résistance pour Gaza

Face à la mobilisation croissante autour de la caravane « Résistance » en route vers Gaza, les autorités égyptiennes ont publié un communiqué officiel clarifiant leur position. Tout en réaffirmant leur « soutien à la cause palestinienne« , elles insistent sur le respect strict des procédures légales pour accéder aux zones frontalières.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères souligne que toute initiative humanitaire doit obtenir une autorisation préalable. Et ce, via les canaux diplomatiques officiels. Cette démarche est obligatoire pour accéder aux points sensibles comme Al-Arich ou le poste frontière de Rafah.

L’Égypte maintient un équilibre délicat entre sa solidarité avec le peuple palestinien et ses impératifs de sécurité nationale. Le pays condamne le blocus de Gaza et les violations du droit international. Et ce, tout en multipliant les efforts diplomatiques pour résoudre la crise.

Le message du Caire est sans ambiguïté. Si les élans de solidarité sont bienvenus, ils doivent s’inscrire dans un cadre légal strict. Plusieurs délégations ont déjà pu se rendre sur place en respectant ces conditions. Notamment, en démontrant la possibilité d’allier soutien humanitaire et respect des procédures sécuritaires.

À LIRE AUSSI : Passage de la « Caravane de la Résistance » vers la Palestine : L’Égypte pose ses conditions