Aéroport d’Oran : Saisie de plus de 3 kg d’or

Aéroport d’Oran : Saisie de plus de 3 kg d’or

Le mis en cause n’a rien trouvé de mieux à faire que d’introduire 288 billets d’une valeur de 500 euros et deux autres d’une valeur de 100 euros dans son rectum.

Fini le commerce transfrontalier reposant sur les importations de cabas. Telle est la réponse des éléments de l’inspection divisionnaire des douanes Oran-extérieur. Dans leur dernière action qu’ils ont opérée dans l’aéroport Ahmed Ben-Bella d’Oran, ils ont saisi une quantité de 3, 443 kilos d’or. Une telle information a été confirmée par la direction de la communication de la direction régionale des douanes expliquant que «l’or en question a été soigneusement dissimulé dans les bagages d’un voyageur de nationalité algérienne».

L’opération a été concluante grâce au traitement du vol international en provenance de la ville turque Istanbul. Les douaniers, ayant arrêté la valeur de la saisie à la coquette somme de 13.772.840 DA ont, en se référant à la réglementation, sévèrement sévi en infligeant une double amende représentant l’amende du forfait perpétré par le mis en cause en «important» illégalement des métaux précieux. Le mois de juillet de l’année passée, les douaniers dudit aéroport ont saisi une quantité de 500 grammes d’or.

Une telle opération a été fructueuse en traitant, tout comme l’opération de samedi dernier, le vol international en provenance d’Istanbul. Il s’agit d’une importation illégale d’une matière aurifère sans déclaration. Cette infraction est réprimée par l’ordonnance 96-22 relative à la répression de l’infraction à la réglementation des changes, souligne la même source.

La quantité d’or a été saisie et une amende représentant deux fois la contre-valeur de la saisie a été infligée, soit quelque 3 314 480 DA. Le mois de novembre de la même année, la douane de la wilaya d’Oran a également saisi, lors d’une opération de fouille, 700 grammes d’or des bagages d’un émigré venu de France, à l’aéroport Ahmed Ben-Bella. Cette quantité d’or qui n’a pas été déclarée par la personne concernée a été saisie, selon les éléments de la douane. Notons que la quantité d’or précitée trouvée dans un bagage était bien dissimulée.

Une procédure judiciaire a été prise à l’encontre du mis en cause. Ce ne sont là que de petits échantillons des saisies rentrant dans le cadre de la lutte de la fraude lambda et l’exercice d’un commerce sans aucun registre de commerce, d’autant plus que le commerce de l’or est régi par une réglementation rigoureuse. La filière turque spécialisée sans le trafic des matières aurifères se précise de jour en jour et ce, à la faveur des saisies lambda opérées aussi bien au niveau de l’aéroport d’Alger qu’au niveau de celui d’Oran. Sinon comment interpréter le fait non moins anodin survenu récemment à Istanbul dont l’accusé n’est autre qu’un bijoutier algérien? Ce dernier a été admis à l’hôpital avant d’être interpellé à Istanbul, pour avoir tenté d’introduire illégalement quelque 290 billets d’une valeur totale de 144 200 euros dans son rectum. Il s’agit d’un certain Salah Mennaoui âgé de 67 ans. Il s’est rendu à Istanbul pour acheter de l’or. Le mis en cause n’a rien trouvé de mieux à faire que d’introduire 288 billets d’une valeur de 500 euros et deux autres d’une valeur de 100 euros dans son rectum, soit un total de 144.200 euros, une somme dépassant largement la limite autorisée. N’ayant pu extraire les billets de ses entrailles, le bijoutier a été admis à l’hôpital où il a subi une opération chirurgicale. Les médecins, en accomplissant leur mission, ont alors alerté la police. «Je possède une bijouterie. Je visite la Turquie fréquemment. À chaque visite, j’apporte environ 50.000 euros avec moi. J’utilise cet argent pour acheter de l’or et des produits textiles en Turquie.

Cette fois, je voulais acheter de l’or en grande quantité», s’est alors expliqué Salah Mennaoui lors de l’interrogatoire policier. Le mis en cause a été renvoyé en Algérie tandis que ses euros lui ont été confisqués suite à une décision prononcée à son encontre par le tribunal d’Istanbul. En Algérie, on ne badine plus avec l’économie nationale, toute importation frauduleuse est saisie dès sa découverte. La douane, en renouvelant ses équipements de surveillance et de contrôle, a également mis en oeuvre une série de textes législatifs mis en place par le ministère du Commerce.

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