L’aéroport international d’Alger est presque «aveuglé». Le principal radar de gestion du trafic aérien est en panne depuis la fin août, soit depuis 11 jours, et les aiguilleurs du ciel ne savent plus quoi faire pour remédier à cette situation. Gravement endommagé lors des dernières pluies torrentielles, ce radar, qui permet de réguler la circulation aérienne, est toujours à l’arrêt, à cause de l’absence de pièces de rechange.
Cette situation inquiète les aiguilleurs du ciel qui continuent d’assurer la sécurité du trafic aérien avec des moyens rudimentaires. «Nous utilisons l’ancien système, le système D, à savoir guider les pilotes par communication. Ce fonctionnement ne garantit pas toute la sécurité des avions surtout par mauvais temps.
Il y a donc une urgence à remettre en marche ce radar», déclare à Algeriepatriotique un cadre à l’Entreprise nationale de la navigation aérienne. Cette défaillance pèse lourdement sur le personnel de la navigation aérienne sur qui repose toute la sécurité du trafic aérien en Algérie. «Le radar en panne est relié directement au Centre national du contrôle aérien basé à Oued Smar.» Un centre doté de quatre autres radars.
Mais celui qui est endommagé sert à la régulation du trafic à l’aéroport d’Alger. Selon notre source, la pièce endommagée a été envoyée au fournisseur italien qui l’aurait déjà réparée et expédiée vers l’Algérie. Elle ne tarderait pas à arriver. Mais en attendant, les aiguilleurs craignent pour la sécurité des passagers. Une crainte justifiée quand on n’a pas toute la visibilité sur les voies aériennes. Ça urge…
S. Baker