Les départs se succèdent, et les lieux ne désemplissent pas. Toutefois, les agents d’Air Algérie ont réussi à canaliser ce flux dès l’entrée dans la zone d’enregistrement. Aussi, aucun vol assuré par la compagnie nationale n’affichait du retard. Ainsi, pour Paris, Londres, Francfort, Montréal, Marseille… l’écran des départs ne mentionnait pas de contretemps.
Beaucoup de monde hier matin à l’aéroport international d’Alger. Les émigrés venus passer les vacances au pays ou passer lee ramadan en famille, rentrent chez eux. Rentrée sociale oblige, les membres de la communauté nationale établie à l’étranger commencent à prendre le départ en direction de leur pays d’accueil.
Dès l’arrivée au parking, le décor est planté. Des dizaines d’automobilistes s’acharnent à trouver une place où garer. Le mieux, c’est d’occuper les premières places, histoire d’être le plus près possible de l’enceinte aéroportuaire.
« Il y a du monde ! » La remarque est sur toutes les lèvres. A leur arrivée au hall de l’aéroport, certains se bousculent pour scruter le tableau des vols, tandis que d’autres hâtent le pas pour aller aux comptoirs des enregistrements. Saïd, arrivé en juillet pour passer l’Aïd avec ses proches, s’apprête à reprendre son train train quotidien en France.
« L’été est fini pour moi, je reprends le travail demain, je me suis enregistré, j’attends seulement d’embarquer pour le vol de 12h30 en direction de Paris-Orly », dit-il. D’autres comme lui, qui se préparent à rejoindre d’autres pays du vieux continent mais également les Etats-Unis ou le Canada se côtoient dans les deux halls de l’aéroport.
Deux jeunes, la vingtaine, accompagnés de leur père, s’apprêtent à embarquer pour Londres après avoir résidé l’été à Dely Brahim, sur les hauteurs de la capitale. « C’est le dépaysement total pour mes fils qui viennent pour la première fois en Algérie », témoigne le père, affichant un triste sourire.
« Nous avons passé le ramadan ici, c’est une première expérience qu’ils ont appréciée en compagnie de leurs cousins et de la famille », ajoute-t-il. D’autres ont quitté Paris, Marseille, Barcelone, Montréal, Le Caire ou encore Doha pour rejoindre le pays et y passer les vacances.
Les départs se succèdent, et les lieux ne désemplissent pas. Bien au contraire. Une foule immense envahit le hall central de l’aéroport avec des va-et-vient tantôt vers les tableaux d’affichage, tantôt vers les comptoirs d’enregistrement.
Toutefois, les agents d’Air Algérie ont réussi à canaliser ce flux dès l’entrée dans la zone d’enregistrement. Une zone dont l’accès est réservé aux détenteurs d’un billet d’avion. Résultat : on ne s’éternise pas dans les files d’attente. Autre « prouesse » : aucun vol assuré par la compagnie nationale n’affichait du retard. Ainsi, pour Paris, Londres, Francfort, Montréal, Marseille… l’écran des départs ne mentionnait pas de contretemps.
Alors pour les voyageurs, le « souci » était ailleurs. Certains accomplissent les procédures le cœur serré, même s’ils sont pressés de rentrer chez eux. Djamila et Abdelmoumen, un jeune couple résidant en Belgique depuis 3 ans, repartent chez eux, accompagnés par leurs proches. C’est un départ en larmes. « Devoir quitter ses proches pour rejoindre son chez soi à l’étranger est difficile », confie l’époux abattu par la séparation.
Tous sont unanimes à déclarer qu’ils préfèrent « passer les vacances au pays, même si cela reste parfois difficile à cause de la difficulté de faire coïncider les congés annuels avec la saison estivale ».
Amir, un jeune émigré à Marseille, dira qu’il ne manquera « pour rien au monde l’ambiance particulière du mois de ramadan au bled ».
« Bien sûr qu’à l’étranger, il y a une forte communauté musulmane et on ne se sent pas dépaysé, mais il n’y a rien de comparable avec les longues veillées ramadanesques en famille », souligne-t-il. Idem pour cet Algérien résidant à Paris depuis 20 ans qui vient passer le mois sacré avec sa famille dans son village à Constantine. Un point commun unit ces Algériens.
Tous ont voulu partager les saveurs particulières des vacances au bled et les soirées exceptionnelles du ramadan. Ils considèrent qu’ils ne peuvent pas trouver cette ambiance familiale à l’étranger avec les « sensations d’antan » et s’estiment chanceux d’avoir pu passer au minimum un mois avec leurs familles.
D’autres affirment s’être déplacés au pays pour que leurs enfants entament le jeûne avec leurs cousins ou leurs grands-parents, ce qui donne à cette étape de leur vie une saveur particulière.