ADRAR- Les participants à la 4ème édition du séminaire international sur la « Situation du manuscrit algérien et les mécanismes de sa préservation », ouverte mardi à l’université d’Adrar, ont présenté le portail algérien des manuscrits comme un projet scientifique prometteur à même de permettre de répertorier et de suivre le manuscrit algérien à travers le monde.
Le président du laboratoire des manuscrits algérien en Afrique, Ahmed Djaâfri, a indiqué que « le portail algérien des manuscrits est un projet de recherches à haut impact socioéconomique, lancé sur budget du Fonds national de la recherche scientifique et du développement des technologies, sous le patronage de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».
Pour M. Djaâfri, « ce site électronique s’emploie à mettre en oeuvre plusieurs démarches consistant en la classification et la numérisation, à court terme, d’un patrimoine de plus de 30.000 manuscrits algériens existant au niveau des Khizanate (bibliothèques de particuliers) ainsi que des bibliothèques algériennes et dans le monde « .
Selon l’intervenant, « l’équipe de travail de ce portail, élaboré par le laboratoire des manuscrits algériens en Afrique, sous l’égide de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, s’attèle à la mise en place d’une plate-forme numérique et un site électronique chargés du suivi, aux volets notamment de la codicologie, répertoire, recensement et numérisation, des manuscrits algériens disséminés à travers le territoire national et dans le monde, pour être mis à la disposition des chercheurs, des étudiants et des anthropologues ».
Le projet en question devra établir un fichier bibliographique des sites de préservation des manuscrits, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à même de faciliter l’accès à ce legs immatériel, et localiser les lieux d’activités scientifiques des chercheurs et savants algériens à l’intérieur et l’extérieur du pays, la vulgarisation des efforts d’algériens dans la transmission des sciences et du savoir aux autres régions du monde, en vue d’authentifier les liens historiques entre l’Algérien et son environnement mondial.
Cette rencontre internationale, qui regroupe une pléiade de personnalités scientifiques et de chercheurs, anthropologues nationaux et étrangers, prévoit l’animation d’une vingtaine de conférences axées sur l’examen de la situation du manuscrit et les efforts entrepris pour les répertorier, les protéger et entretenir les Khizanate, à échelles locales, nationale et internationale, à l’ère de l’évolution scientifique appuyé par les technologies numériques, selon les organisateurs.
Les intervenants se pencheront également, lors de cette manifestation de deux jours (13-14 novembre) sur les études et recherches réalisées pour la protection réglementaire du manuscrit, les volets liés à la fabrication du papier, la confection du manuscrit, les moyens d’écriture et de lecture, ainsi que l’étude des nouvelles recherches en codicologie du manuscrit.
Cette manifestation vise à asseoir une plateforme de recherche et de consulting sur les questions liées aux manuscrits algériens, la bibliographie notamment, la vulgarisation du legs immatériel algérien, en l’occurrence le manuscrit, disséminé à travers le monde, ainsi que les voies de sa préservation et l’accès à son étude, ont indiqué les organisateurs.