Les partis de la coalition affichent un satisfecit béat aux décisions annoncées la veille.
Comme il fallait s’y attendre, les partis de la coalition présidentielle adhèrent pleinement aux réformes annoncées par le chef de l’Etat. Au lendemain du discours du président de la République, les partis de la coalition affichent un satisfecit béat aux décisions annoncées la veille. Ainsi, le MSP salue les réformes annoncées par le président de la République.
Le MSP, apparemment au parfum à propos du plan de réforme mis en avant par le pouvoir, a appelé récemment, par la voix de son président, à Blida, à des réformes politiques profondes en Algérie. Cependant, malgré le flou entretenu sur la question de la limitation de mandat, pourtant revendiquée par la formation de Bouguerra Soltani, le MSP donne tout son appui aux réformes avancées par M.Bouteflika.
«Nous adhérons à ces décisions d’autant plus qu’elles répondent à nos revendications majeures», a déclaré le porte-parole du MSP, Mohamed Djemaâ.
Le fait que le président ait laissé la porte ouverte à la contribution de tous les partis politiques représentés ou pas au Parlement, permet aussi, selon lui, «le dégagement d’un consensus national autour du contenu des réformes à entreprendre». Cependant, vu que les acteurs qui seront chargés de cette mission ardue de mener des réformes ne disposent pas d’assez de temps pour le faire d’ici les prochaines législatives, le MSP, souhaite voir «s’établir un calendrier selon les priorités de l’heure». Ahmed Ouyahia, qui a cru utile de s’opposer à l’idée d’une Assemblée constituante, en affirmant que l’Algérie «ne connaît pas actuellement une crise politique», est, de toute évidence, lui aussi mis au «parfum» des annonces faites hier.
Ainsi, le RND, qui a rejeté le régime parlementaire, adhère de son côté pleinement aux décisions du chef de l’Etat.
«Nous sommes en parfaite harmonie avec les objectifs des réformes annoncées par le Président», a commenté le président du groupe parlementaire du RND et également vice-président de l’APN, Sedik Chihab.
«Ces mesures devront renforcer la démocratie et permettre une large participation politique de toutes les forces politiques», croit-il savoir.
«Avant le scrutin législatif qui se déroulera cette fois-ci conformément aux standards internationaux, il faut mettre les bouchées doubles pour répondre au plus urgent en procédant d’abord, à la révision de la loi électorale, la loi sur les partis politiques puis passer à d’autres textes.»
Selon, ce membre du bureau politique du RND, «il y aura assez de temps pour mener à terme ces chantiers législatifs en sachant qu’il reste deux sessions parlementaires dont la dernière sera ouverte le 23 septembre prochain».
Dans un communiqué rendu public dans ce contexte, le RND, déclare être prêt pour une participation efficace aux ateliers politiques qui seront mis en place par le premier magistrat du pays que ce soit dans le Parlement ou à travers les consultations ou campagnes de sensibilisation à venir».
Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem qui a, de son côté, disserté sur les réformes profondes, semble en connaître un bout quant à la nature des réformes envisagées en préconisant un régime présidentiel à l’américaine ou à la brésilienne.
Mohamed BOUFATAH