Adhésion de l’algérie à l’OMC Un nouveau round avant fin 2013

Adhésion de l’algérie à l’OMC Un nouveau round avant fin 2013

Le président du groupe de travail chargé de l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Alberto Dalotto, s’est engagé à programmer le 12ème round des négociations multilatérales avant la fin de l’année 2013, a affirmé dimanche à Alger le ministre du Commerce, Mustapha Benbada.

« Je suis en contact permanent avec le président du groupe de travail qui m’a promis de programmer le 12ème round avant la fin 2013 », a-t-il déclaré en marge d’une rencontre consacrée à l’évaluation du mode de gestion des marchés de gros.

Cependant, a-t-il poursuivi, « notre souhait est de tenir cette réunion au mois de novembre, c’est à dire, avant la 9e conférence ministérielle de l’organisation » prévue du 3 au 6 décembre à Bali (Indonésie). Selon le ministre, l’Algérie mise sur cette réunion pour convaincre les pays membres de la nécessité d’appuyer son dossier pour intégrer le système du commerce multilatéral.

Ce round « permettra à l’Algérie de contacter les présidents des commissions de négociations à l’organisation afin de les sensibiliser à l’importance de l’appui du dossier de son adhésion », avait déclaré auparavant Benbada estimant que les résultats de ce 12ème round de négociations seront « positifs ».

Dans le même sillage, Benbada n’a pas manqué l’occasion pour relever que l’Algérie avait réalisé une « avancée importante dans le processus de négociations» exprimant le souhait que cette avancée « serve le dossier de son accession à l’OMC ».

Il a rappelé, par ailleurs, que lors de la rencontre multilatérale consacrée au secteur de l’agriculture tenue en juillet dernier, l’avancée de l’Algérie dans les négociations dans le domaine de l’agriculture avait été saluée par tous les pays. Depuis son institution en 1995, le Groupe de travail de l’OMC chargé de l’accession de l’Algérie a tenu 11 réunions formelles et deux réunions informelles dont la dernière s’est déroulée en juillet 2013.

Cette dernière a été consacrée au volet agricole. l’Algérie a répondu, à l’occasion, à plusieurs questions liées aux dispositifs de soutien de son agriculture et au commerce des produits agricoles.

Tenant compte des changements introduits dans les systèmes de production et de régulation du marché mondial dans le domaine alimentaire, «l’Algérie a monté toute une série de dispositions qui permettent de défendre sa politique du renouveau agricole et rural », avait expliqué me ministre algérien de l’agriculture.

Il a souligné que suite à la crise alimentaire mondiale de 2008, il est admis de plus en plus dans le monde que les agriculteurs doivent développer des systèmes de production et de régulation, ce qui n’était pas possible il y a dix ans.

Sur le volet agricole, il ne reste plus de question à poser à l’Algérie, selon le directeur de l’Institut national de recherche agronomique d’Algérie (INRAA), Fouad Chehat, négociateur principal du groupe pour le volet agricole. «Nous avons expliqué notre politique agricole en matière de soutien et d’accompagnement des agriculteurs et nous avons démontré que cette démarche ne limitait pas le commerce mondial.

Donc, ils n’ont plus de question à nous poser», a indiqué ce responsable à l’APS. Grâce à cette avancée, l’Algérie devrait conclure des accords avec plusieurs pays en octobre prochain, avait-t-il dit. Toutefois, l’Algérie doit continuer encore à défendre la protection de certains produits stratégiques comme les agrumes et les produits oléicoles, selon M. Chehat.

La délégation algérienne avait tenu, du 21 au 23 mai, des rencontres bilatérales à Genève avec des représentants de pays membres de l’OMC, dans le cadre des négociations pour l’adhésion de l’Algérie à cette organisation.

L’examen du régime du commerce algérien se poursuit en ce qui concerne le régime des licences d’importation, les obstacles techniques au commerce, la mise en oeuvre des mesures sanitaires et phytosanitaires, l’application des taxes intérieures, les entreprises publiques et les privatisations, les subventions et certains aspects de protection des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce. Une vingtaine de projets de paragraphes d’engagements sur les questions systémiques sont en cours de discussion.

Quant aux négociations bilatérales elles se poursuivent avec 13 pays. Avec plus de la moitié de ces pays des progressions notables sont enregistrées. Par ailleurs, six accords bilatéraux ont été finalisés (Cuba, Venezuela, Brésil, Uruguay, Suisse et Argentine.

B.Nabil