Les industriels et opérateurs économiques ont des craintes à propos de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. Ils appréhendent notamment la rude concurrence des entreprises étrangères à laquelle ils devront faire face pour s’imposer à l’heure de la mondialisation.
Mais, le ministre du commerce, Amara Benyounès tente de rassurer. « Dès qu’on parle de l’OMC, il y a des gens qui ont peur de l’ouverture, mais personne ne va brader la production nationale et l’économie nationale », a assuré le ministre lors de la cérémonie du trophée export 2013 remis à la SARL Laiterie Soummam. « Des entreprises algériennes arrivent à concurrencer les grandes firmes mondiales et que si en Algérie, nous ne parlons que des hydrocarbures, il y a des entreprises qui arrivent à exporter même si ce n’est qu’à un taux de 3% malgré la bureaucratie et d’autres problèmes », a expliqué Amara Benyounès.
Selon lui, « des sociétés exportent dans des domaines où il y a une concurrence féroce et elles arrivent à gagner des marchés. Mais si le produit n’est pas bon, il n’est pas exportable malgré les aides de l’Etat. Le gouvernement et le ministère du Commerce sont à l’entière disposition des exportateurs pour les aides. »
« Nous avons un fonds d’aide spécial et nous allons présenter un amendement pour élargir son domaine d’application et nous allons financer les expositions et les études pour le marché international », a-t-il ajouté. « On ne peut pas tout exporter mais il y a des avantages comparatifs à exploiter et c’est le rôle de l’Etat d’aider les sociétés pour réduire les importations en appui à la politique de substitution aux importations », a expliqué Benyounès.
Toutefois pour s’imposer sur le marché, « le consommateur algérien a une exigence de qualité. Les entreprises algériennes qui veulent vendre sur le marché doivent proposer une qualité qui approche les standards internationaux », a-t-il tenté de convaincre.
S’agissant de la place des produits locaux sur le marché, « il faut que la qualité soit approchante du produit qu’on importe, que le prix le soit également et que le produit soit largement disponible. Sinon on ne peut pas fermer la porte aux importations », a argué le ministre du commerce.
M.Chaal