Adhésion de l’Algérie à la PEV rénovée: discussions exploratoires avec l’UE lundi à Alger

Adhésion de l’Algérie à la PEV rénovée: discussions exploratoires avec l’UE lundi à Alger

Des discussions « exploratoires » avec l’Union européenne relatives à l’adhésion de l’Algérie à la Politique européenne de voisinage rénovée (PEV) se tiendront lundi à Alger.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani, avait déclaré vendredi à l’APS que « c’est dans un esprit de partenariat que ces discussions démarreront pour examiner les principes et les grands axes d’un futur plan d’action bilatéral qui tienne compte des spécificités et des besoins de notre pays ».

Cette décision, qui fait suite à la mise en place du sous-comité de dialogue politique, sécurité et droits de l’homme, qui a tenu sa première session les 3 et 4 octobre dernier à Alger, « illustre notre volonté de renforcer et d’insuffler de l’ambition à nos relations avec notre partenaire européen », avait-il souligné. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait déjà annoncé la tenue de ces discussions « exploratoires » avec l’UE.

« L’Algérie a accepté d’entrer en discussion exploratoire (avec l’UE). L’objectif est d’aller in fine à une PEV, mais la décision sera prise au terme de ces discussions », avait-il précisé. « La PEV a fait l’objet d’une évaluation de la part des Européens, eux-mêmes, au cours de ces derniers mois et à laquelle ils ont associé l’Algérie, qui ne fait pas partie de cette politique de voisinage », avait ajouté M. Medelci.

Pour le ministre des Affaires étrangères, « aujourd’hui, nous sommes en phase d’une PEV rénovée, ayant les mêmes objectifs, mais qui ne sont pas appliqués d’une manière standardisée à l’ensemble des pays ». Par ailleurs, M. Medelci avait indiqué, début décembre dernier à Paris, devant des députés français, qu’il avait participé aux travaux d’évaluation de la PEV en tant qu’observateur et avait constaté que les Européens avaient donné un nouveau concept de la PEV « qui permet à chacun des pays, en direction de l’UE, de bâtir un programme qui s’adapte à ses besoins ».

Signataire d’un accord d’association avec l’UE en 2002 et entré en application en 2005 après sa ratification, l’Algérie n’a, cependant, pas adhéré à la PEV, la jugeant contraignante, notamment en matière de politique intérieure des pays voulant y souscrire et sur le chapitre de la libre-circulation des personnes.

Lancée en 2004, la PEV concerne 16 pays, dont des voisins de l’Algérie Tunisie et le Maroc).