Adhésion aux BRICS : pour Moscou, l’Algérie est en tête de liste (Lavrov)

Adhésion aux BRICS : pour Moscou, l’Algérie est en tête de liste (Lavrov)

Ce n’est plus un secret pour personne, l’Algérie ambitionne de rejoindre les BRICS au cours de cette année. D’ailleurs, en novembre 2022, notre pays a présenté sa demande officielle d’adhésion au groupe des cinq. En décembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé son optimisme quant à la concrétisation de ce projet en 2023, soulignant que la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud et le Brésil approuvaient la candidature de l’Algérie.

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À ce propos, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré, hier (mercredi 1er février 2023), dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe, RT News, que l’Algérie compte parmi « les principaux candidats à l’adhésion aux BRICS ». Pour le chef de la diplomatie de Moscou : « il ne fait aucun doute qu’Alger remplit tous les paramètres pour faire partie du groupe des Cinq ».

Sergueï Lavrov : « L’Algérie figure parmi les leaders des prétendants »

« L’Algérie, a ajouté Lavrov, par toutes ses qualités, figure parmi les leaders des prétendants ». Il dira aussi : « L’Algérie est un pays qui se respecte, qui respecte son histoire et ses intérêts. C’est sur cette base que la république (algérienne, ndlr) construit sa politique ».

Poignée de main entre le Président russe Vladimir Poutine et le Président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Le Président algérien se rendra en Russie en mai prochain pour une visite d’Etat.

Soulignant le caractère non hégémonique de l’organisation, le ministre russe des Affaires étrangères a précisé qu’une fois que l’Algérie aura rejoint les BRICS, elle ne sera pas dans l’obligation d’obéir aux instructions si celles-ci contredisent ses intérêts nationaux. Sergueï Lavrov réitère ainsi le principe selon lequel les rapports au sein des BRICS doivent répondre aux intérêts nationaux de chaque pays membre.

Ensuite, S. Lavrov expliquera que le nombre de candidatures officielles à l’adhésion aux BRICS est supérieur à celui de ses membres actuels. Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud se sont donc mis d’accord, lors de leurs récentes réunions sous la présidence chinoise, pour élaborer une approche commune à l’égard des candidats. Celle-ci fixera les critères et les conditions d’admission de nouveaux membres au sein de l’association des BRICS.

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Rappelons que le 31 janvier dernier, les présidents algérien et russe Abdelmadjid Tebboune et Vladimir Poutine ont eu un entretien téléphonique durant lequel ils ont évoqué les moyens d’intensifier les relations bilatérales entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique. À cette occasion, les deux chefs de l’État ont convenu que le président algérien effectuera une visite d’État en Russie, en mai prochain.

Quels sont les autres pays candidats à l’adhésion aux BRICS ?

Réunion en visioconférence des dirigeants des Brics

En plus de l’Algérie, d’autres pays émergents ont exprimé leur volonté de rejoindre les BRICS (Arabie saoudite, Egypte, Iran, Argentine, Indonésie).

Les BRICS est une association qui réunit les cinq principales économies émergentes du monde : le Brésil, la Russie, L’inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Le groupe a été fondé en 2006 pour renforcer la coopération entre ces nations et élaborer des approches communes en face des défis économiques mondiaux.

Tout comme l’Algérie, plusieurs autres pays veulent rejoindre le bloc économique. Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, il s’agit, entre autres, de l’Argentine, de l’Iran, de l’Indonésie, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et de l’Égypte.

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Depuis janvier 2023, c’est Pretoria (Afrique du Sud) qui assure la présidence tournante des BRICS. Son mandat durera jusqu’à la fin de cette année.