L’Algérie devra consentir encore davantage d’efforts avant d’être admise comme membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les Etats membres de l’Organisation, à l’exemple des Etats-Unis, l’Union européenne, l’Australie et le Japon, soumettent l’Algérie à l’épreuve des révisions systémiques, avant l’enclenchement d’un nouveau round de négociations.
Le président du groupe de travail pour l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Alberto Dialoto, a expliqué hier, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le ministre du Commerce algérien Mustapha Benbada, que les Etats membres de l’Organisation ont demandé à l’Algérie une actualisation de la liste des biens et services ainsi que des compléments d’information sur la législation, le régime des investissements, le régime financier, les exportations, l’agriculture, les entreprises publiques et la proportion des investissements étrangers. Autant dire une revue complète des systèmes économique, juridique et financier du pays. Ces mises à jour devraient être transmises au secrétariat de l’OMC vers la mi-décembre prochaine. Le prochain round de négociations multilatérales devrait intervenir au courant du premier trimestre 2013. M. Alberto Dialoto s’est déclaré confiant quant à la capacité de l’Algérie à réussir cet énième test avant son admission comme membre de l’OMC. «J’ai noté un large consensus pour accélérer les négociations en vue d’adhérer à l’OMC», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il est «satisfait du niveau de compromis et de compréhension» chez les différents responsables qu’il a eu à rencontrer au cours de son séjour à Alger. De son côté, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a fait part de la forte volonté de l’Algérie à adhérer à l’OMC mais tout en gardant en vue la défense de ses intérêts économiques.
S. A. I.
