Après avoir transmis, il y a une année, ses réponses aux questions de l’Union européenne et des Etats-Unis, l’Algérie attend la programmation du 11e round des négociations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, Cherif Zaaf a expliqué hier à Alger que la programmation d’un nouveau round de négociations dépend du planning de l’organisation mondiale.
Il a indiqué, en marge de la conférence de presse consacrée à la Foire internationale d’Alger (FIA) prévue du 1er au 6 juin au Palais des expositions des Pins maritimes, que l’Algérie n’a pas encore été informée de la date du 11e round des négociations pour son accession à l’OMC.
Il a précisé que depuis 2005, les questions posées par les membres de l’OMC émanent de l’UE et des Etats-Unis seulement. Pour rappel, l’Algérie a répondu en 2010 à 96 questions posées par l’UE et les USA portant entre autres sur
les régimes des licences d’importation, des mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, les subventions aux exportations, le fonctionnement des entreprises publiques, le double prix du gaz, la taxe sur la valeur ajoutée, et les entreprises commerciales d’Etat. La demande algérienne d’adhésion à l’OMC remonte à 1987.
Cependant, les négociations effectives n’ont débuté qu’en 2001. Selon certains experts, les négociations ont été retardées en raison notamment du statut de l’Algérie comme pays pétrolier. Depuis le début des négociations, l’Algérie a mené dix rounds de négociations multilatérales durant lesquels elle a répondu à 1600 questions relatives à son système économique.
Elle a tenu également 93 réunions bilatérales avec 21 pays. Par ailleurs, indique M. Zaaf, l’Algérie ne reprendra les négociations en vue de créer des zones de libre-échange avec certains pays comme la Turquie qu’après la «clôture des négociations avec l’OMC».
Les discussions ont été engagées avec l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest – Niger, Mali, Sénégal et Bénin (UMOA), le Marché commun d’Afrique orientale et australe (Comesa) et le Mercosur (marché commun des pays de l’Amérique du Sud qui regroupe notamment le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay).
L’Algérie a décidé de geler les différentes négociations des différends accords commerciaux ou d’adhésion à une zone de libre-échange depuis plus d’une année afin de finaliser les négociations avec l’OMC, considérant que les nouveaux accords entraveraient les négociations pour adhérer à l’OMC.
Par Karima Sebai