Interpellé à Alger, Adel Sweezy fait face à une situation judiciaire délicate, avec des chefs d’inculpation graves qui pourraient lui coûter cher. Très actif sur les réseaux sociaux, il s’est illustré ces derniers jours par la publication de contenus jugés provocateurs, voire dangereux. Plusieurs de ses publications, largement diffusées, contenaient des messages incitant à la haine et à la division entre régions, notamment à l’égard de la wilaya d’Oran.
Face à cette escalade verbale, les services de lutte contre la cybercriminalité sont rapidement intervenus. Une enquête a été ouverte par la sûreté de la wilaya d’Alger, aboutissant à l’arrestation du suspect, identifié sous les initiales A.A. Lors de son interpellation, les agents ont saisi un téléphone portable utilisé pour diffuser les contenus litigieux. Une petite quantité de kif traité a également été découverte en sa possession.
Présenté en comparution immédiate, l’influenceur a été placé sous mandat de dépôt, conformément à la décision du tribunal correctionnel de Sidi M’hamed. Il a été transféré à l’établissement pénitentiaire d’El Harrach, dans l’attente de son procès.
Incitation à la haine, atteinte à l’unité nationale et possession de stupéfiants : les accusations s’alourdissent
Adel Sweezy devra répondre de plusieurs accusations devant la justice, dont certaines relèvent du pénal. Parmi elles : atteinte à l’unité nationale, diffusion volontaire de contenus portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics par voie électronique, incitation à la haine régionale, usage illégal des réseaux sociaux, ainsi qu’outrage à une institution officielle.
À cela s’ajoute la détention de stupéfiants en vue de consommation personnelle, une infraction qui alourdit davantage son dossier.
L’affaire suscite une large réaction au sein de l’opinion publique, notamment en raison du statut du prévenu, suivi par des milliers d’internautes. Ce dossier relance une fois de plus la question de la régulation des contenus en ligne, du rôle et de la responsabilité des influenceurs, et des limites à ne pas franchir dans l’espace numérique. Les autorités judiciaires, quant à elles, semblent déterminées à faire respecter la loi face à ce qu’elles considèrent comme des dérives dangereuses pour la paix sociale.
L’audience a été reportée, mais le message est clair : la diffusion de discours de haine, quel qu’en soit le canal, ne restera pas impunie.