La 16e conférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) a adopté hier, à Addis-Abeba une déclaration sur « les valeurs partagées : pour une plus grande unité et intégration » thème principal de ce sommet.
Au cours du débat sur cette question, les chefs d’Etat et de gouvernement ont mis l’accent sur la place et le rôle des valeurs partagées comme cadre fédérateur et vecteur d’intégration au sein du continent. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont également puisé dans l’histoire de la décolonisation de l’Afrique pour rappeler, dans cette déclaration, et dans leurs interventions au cours des travaux, l’importance des acquis historiques des luttes de libération africaines et des principes d’émancipation et d’autodétermination.
Ces principes et valeurs sont ainsi reconnus comme fondement du développement de l’Afrique. Le texte adopté a également placé la réconciliation nationale au coeur des valeurs partagées africaines qu’il convient de promouvoir. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont souligné l’importance « cardinale » d’une appropriation de ces valeurs par les femmes et les jeunes. La Conférence a, en outre, appelé à la consolidation de ces valeurs à travers la promotion des Mécanismes de démocratie et de gouvernance de l’Union africaine. A ce titre, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) est considéré comme l’un de ces mécanismes les « plus importants ». Pour rappel, les valeurs partagées constituent l’un des quatre piliers du Plan stratégique de la commission de l’Union 2009-2012, adopté à Syrte en juin 2009.
M. Medelci s’entretient à Addis Abeba avec le président de l’AG de l’ONU
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, s’est entretenu hier, à Addis-Abeba (Ethiopie) avec le président de la 65e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, M. Joseph Deiss.
L’entretien, qui s’est déroulé en marge de la 16e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), a donné lieu à un échange de vues sur l’actualité africaine et les questions liées à la paix et à la sécurité en Afrique ainsi que sur la réforme du système des Nations unies. Une convergence de vues s’est dégagée entre les deux responsables, notamment sur les efforts et les progrès « remarquables » que l’Afrique a accompli en matière de gestion et de règlement des conflits en Afrique, a-t-on indiqué de source proche de la délégation algérienne. M. Deiss a salué le rôle de l’Algérie dans cette entreprise, rappelant, entre autres, l’adoption par le sommet de l’OUA, tenu en juillet 1999 à Alger, de la décision qui condamne et rejette les changements anticonstitutionnels, a-t-on ajouté. S’agissant de la réforme des Nations unies, M. Medelci a souligné la « cohérence » et la « cohésion » de la position de l’UA concernant aussi bien la réforme spécifique du Conseil de sécurité que la réforme « plus globale » du système onusien dans son ensemble. Par ailleurs, les deux responsables, qui ont débattu de la problématique de la gouvernance mondiale, ont souligné le rôle « central » qui doit revenir à l’ONU dans la prise en charge des défis mondiaux. A l’issue de l’entretien, M. Deiss a invité M. Medelci à transmettre ses sentiments de considération et de respect personnel au Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
L’engagement des pères fondateurs de l’OUA : La paix en point de mire
L’année 2010, année africaine de la paix et de la sécurité, a enregistré des efforts intenses de l’Union africaine sous l’impulsion des chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Président Abdelaziz Bouteflika, pour résoudre les conflits et les crises qui agitent certains pays du continent.
En Somalie, ces efforts se sont traduits par le renforcement de la présence de la Mission africaine grâce au concours de certains pays et au soutien important apporté par d’autres pays, dont l’Algérie, qui a accordé un soutien logistique décisif qui a permis à la force africaine (AMISOM) de se déployer dans ce pays. Il est évident, toutefois, que la crise qui déchire ce pays depuis de nombreuses années ne peut être résolue que par une véritable réconciliation nationale. Ce processus doit aller de pair avec les efforts de la communauté internationale pour juguler l’action des groupes terroristes qui alimentent cette crise.
Le Soudan a également mobilisé les efforts de l’Union africaine qui s’est beaucoup investie pour ramener la paix. Ce pays vient d’organiser d’ailleurs un référendum d’autodétermination pour le Sud-Soudan dans le respect des engagements contractés à travers les Accords de Naivasha. Un référendum salué à l’unanimité par l’UA à l’occasion de son 16e sommet qui vient de s’achever à Addis-Abeba.
L’Algérie, qui n’a eu de cesse d’appeler les différentes parties à régler leurs problèmes par le dialogue et la voie pacifique, n’a pas ménagé ses efforts pour aider ces mêmes parties à trouver une solution durable à la crise qui secoue ce pays. L’issue de cette consultation esquisse des perspectives nouvelles pour la stabilité et pour une paix durable à travers l’ensemble du territoire soudanais. Par ailleurs, l’Algérie, qui fait partie du Comité ministériel afro-arabe sur la crise au Darfour, a joint ses efforts à ceux des différents médiateurs, l’Emir du Qatar, l’ancien Président d’Afrique du Sud Thabo Mbeki et le médiateur conjoint UA/ONU Djibril Bassole, pour parvenir, dans les délais les plus proches, à un accord global.
L’autre crise qui focalise l’attention de l’organisation continentale et à laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement africains s’attellent actuellement à trouver une solution c’est celle qui secoue la Côte d’Ivoire suite aux résultats contestés des élections présidentielles qui se sont tenues à la fin du mois de novembre 2010. L’Algérie fonde beaucoup d’espoir sur la sagesse et l’esprit de dialogue des différents protagonistes, pour trouver une solution susceptible d’éviter à ce pays les affres d’une guerre civile et de nouveaux déchirements internes. C’est ainsi que dès le début elle a apporté son plein appui à une appropriation par l’Afrique du règlement de cette crise pour lui éviter des dérapages préjudiciables à l’avenir du pays. Et c’est cette approche qui vient d’être solennellement affirmée par le sommet de l’Union africaine dont les travaux se sont achevés ce lundi à Addis-Abeba.
A l’est du continent, la persistance de la crise malgache demeure une source de préoccupation pour l’Union africaine en raison des souffrances qu’elle cause au peuple de ce pays depuis plus de deux années maintenant. Les pays de la SADC, organisation régionale dont fait partie Madagascar, se sont engagés à aider ce pays à retrouver la paix, en encourageant le dialogue entre l’ensemble des parties prenantes à la crise. En dépit de la persistance de ces conflits, plusieurs crises ont pu être réglées grâce à la volonté et à la disponibilité des différentes parties protagonistes ainsi qu’à la compréhension, à l’apport et au soutien de l’Union africaine.
Dans ce registre, on citera le dénouement des crises en Guinée, aux Comores et aux efforts accomplis au Niger pour un retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’un référendum et des élections présidentielles. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’année 2010 a connu une plus grande mobilisation des Etats membres de l’Union africaine qui a mis sur pied, au sein du Conseil de paix et de sécurité, un sous-comité chargé de coordonner au niveau continental les actions de lutte contre le terrorisme.
L’Algérie s’est particulièrement distinguée par l’organisation, à Alger, d’une réunion sous l’égide du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme qui a permis de finaliser un projet de loi-type africaine sur la lutte contre le terrorisme. Ce projet de loi permettra d’harmoniser les législations des Etats membres de l’Union africaine et de finaliser l’arsenal juridique approprié pour lutter efficacement contre ce fléau, singulièrement contre ses diverses sources de financement telles que le paiement des rançons pratique contre laquelle l’Algérie s’est mobilisée au niveau continental et international pour la criminaliser. L’année 2010 a été également marquée par l’élaboration par l’Union africaine de stratégies de lutte contre les actions terroristes menées par l’Armée de Résistance du Seigneur et contre les actes de pirateries sur les côtes somaliennes. Ces mesures ont été mises au point lors de la réunion régionale ministérielle tenue à Bangui, les 13 et 14 octobre 2010, et de l’atelier sur la sûreté et la sécurité maritime organisé à Addis-Abeba, les 6 et 7 avril 2010. Plusieurs initiatives et actions ont été menées au cours de cette année dont notamment la tenue de la première conférence des Etats parties au Traité de Pelindaba sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, et l’élection de la Commission africaine pour l’énergie nucléaire qui constitue une nouvelle réalisation qui conforte la position de notre continent en tant que partie prenante dans les efforts de la communauté internationale pour la paix dans le monde.
Cette année a aussi enregistré le renforcement du partenariat entre l’Afrique et les autres organisations régionales à la faveur de la tenue du troisième sommet avec l’Union européenne et du 2e sommet avec la Ligue des Etats arabes. Dans ce cadre, le partenariat avec l’Union européenne sur la paix et la sécurité semble porteur de promesses pour accompagner les efforts de l’Afrique dans ces domaines. De même que le monde arabe avec lequel l’Afrique est liée par des intérêts multiples est devenu un partenaire actif dans le règlement de certaines crises qui sévissent sur le continent africain, comme au Darfour et en Somalie.
Enfin, il convient de mettre en relief les progrès accomplis par notre continent dans la mise sur pied de la Force africaine en attente. A cet égard, la finalisation de l’exercice Amani Africa, qui s’inscrit dans le processus de validation de la disponibilité de cette force pour un déploiement, est la preuve non seulement d’un engagement politique mais également de la réunion de moyens humains et matériels pour concrétiser l’ambition africaine commune. Là aussi l’Algérie a matérialisé son engagement actif par la mise à disposition de la Force africaine régionale pour l’Afrique du Nord d’une base opérationnelle à Jijel.
Développement, justice sociale, droits de l’homme, liberté : La longue marche de l’Afrique vers la renaissance
Le sommet de l’Union africaine a consacré cette année son thème central aux « valeurs partagées en Afrique : pour une plus grande unité et une plus grande intégration ». Le choix du thème, outre son importance dans le débat actuel qui agite un monde en pleine mutation, traduit la volonté de l’Afrique de promouvoir davantage les valeurs qu’elle a en partage et qui ont servi de moteur dans son long cheminement historique vers la liberté, l’intégration et l’union.
Faut-il rappeler ici que l’autodétermination, l’indépendance et la liberté ont été la sève nourricière de la lutte pour l’affirmation de la personnalité des peuples africains, autant de valeurs que l’Algérie a défendues et érigées en principes fondateurs pour la conduite de sa politique. Le génie africain s’est exprimé à travers l’engagement des pères fondateurs de l’OUA, qui ont inscrit au fronton de cette organisation les valeurs de solidarité à l’endroit des peuples opprimés en Afrique et de par le monde, et ont fait preuve de sagesse en consacrant le respect des frontières héritées aux indépendances.
Aujourd’hui, l’Afrique s’appuie sur un consensus fort autour d’un ensemble de valeurs conçues comme le moyen privilégié pour affirmer son identité et sa communauté de destin, et pour contribuer, à la mesure de son grand potentiel, à façonner de nouvelles relations internationales. C’est dans une telle perspective qu’a pris forme en consistance le projet multidimensionnel de renaissance africaine porté par l’Union Africaine, le NEPAD et les Communautés économiques régionales.
C’est à Alger, à l’occasion du sommet de l’OUA, qu’est né ce projet, fruit d’intenses et riches consultations entre le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et ses pairs africains Thabo Mbéki et Olusegun Obasanjo. Ils ont esquissé la trajectoire d’une véritable renaissance africaine à même de répondre aux aspirations des peuples du continent au développement, à la justice sociale, et à la promotion des droits de l’homme et de la liberté, autant de vecteurs pour assurer aux pays du continent une insertion harmonieuse dans la mondialisation.
Ce projet a donné lieu à l’adoption par l’Union africaine de normes et à la mise en place de mécanismes couvrant les domaines de la promotion des droits de l’homme, de la bonne gouvernance politique, économique et d’entreprise, et de la prévention et du règlement des conflits et des crises. L’Afrique a aussi placé la démarche de partenariat au cœur des processus d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques nationales, régionales et continentales. A l’échelle continentale, on soulignera le rôle joué par le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine ainsi que par le Parlement panafricain qui témoigne des progrès accomplis dans la promotion des valeurs participatives. Ce processus participatif connaît aussi des avancées au niveau des Communautés économiques régionales. Dans le domaine des libertés et des droits individuels et collectifs, des progrès tangibles ont été enregistrés, en particulier depuis l’établissement de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Parmi les autres acquis notables enregistrés par le continent, on relèvera le rejet des régimes issus de changements anti-constitutionnels consacré par le sommet de l’OUA d’Alger de juillet 1999 et conforté une année plus tard par le sommet de Lomé. De même que le lancement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs qui illustre la capacité de l’Afrique à prendre elle-même en charge les exigences de la bonne gouvernance.
En s’investissant avec détermination, l’Union africaine a pu contribuer au règlement de certains conflits et crises. Elle a aussi beaucoup progressé dans la mise en place de l’architecture africaine de paix et de sécurité et des partenariats avec les pays développés à l’appui des efforts africains. Sur ce terrain, l’Algérie a joué un rôle de premier plan à travers notamment sa médiation réussie, aux côtés des Etats-Unis et de l’Union européenne, dans le conflit Ethiopie –Erythrée qui a abouti à la signature de l’Accord d’Alger, la médiation dans la région des Grands Lacs ou encore le soutien logistique précieux apporté au déploiement de la force africaine en Somalie. (AMISOM). Sur un autre terrain, l’Afrique est confrontée au grand défi qui consiste à concilier la construction démocratique avec la prévention des facteurs d’affrontement et d’instabilité qui l’accompagnent parfois.
En effet, dans certains pays, les crises post-électorales se sont transformées en conflits ouverts, mettant en péril la sécurité et la stabilité dans le pays et sa région. Si l’expression électorale s’est imposée comme une valeur incontournable, l’Afrique doit agir pour en faire un facteur de stabilité et d’harmonie et non une source de confrontation. L’Algérie est convaincue qu’il est temps pour l’Afrique de se doter d’un mécanisme continental, efficace et crédible, en matière de préparation, d’organisation et de suivi de l’élection, susceptible de redonner leur vocation authentique et leur véritable finalité aux consultations électorales. L’autre défi majeur auquel font face les pays du continent est sans conteste celui du terrorisme. Ce fléau destructeur met en péril la sécurité et la stabilité dans un certain nombre de région et singulièrement au Sahel.
L’Algérie qui a mené une lutte implacable contre ce phénomène transnational assume ses responsabilités au niveau régional et international pour organiser une lutte efficace à même de l’éradiquer. Forte de sa propre expérience, elle a toujours privilégié d’abord la mobilisation et la mise en synergie des moyens des Etats confrontés au phénomène que vient conforter ensuite un appui de pays partenaires qui se traduirait en formation, en appui logistique et en échanges d’informations.
Les difficultés rencontrées sur le chemin de la réalisation des objectifs de l’Afrique ne relèvent pas de la fatalité et leur dépassement, s’il peut apparaître laborieux en certaines circonstances, n’est pas hors de portée. De ce fait, ces difficultés ne peuvent ni ne doivent altérer la volonté partagée des pays du continent à persévérer dans la promotion de leurs valeurs et à continuer à participer à la mise en place d’un système international respectueux de la diversité des valeurs qui tendent toutes à servir l’humanité.
L’UA annonce la formation du panel de 5 Chefs d’Etat africains sur la crise ivoirienne
L’Union africaine (UA) a annoncé hier la composition du panel de chefs d’Etat africains, chargé de présenter des décisions « contraignantes » pour les deux présidents ivoiriens proclamés, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Le panel, mis en place par l’UA pour tenter de résoudre d’ici un mois la crise politique en Côte d’Ivoire, est composé de cinq chefs d’Etat africains, a annoncé hier la Commission de l’UA par la voix de son porte-parole Noureddine Mezni.
Ce panel, présidé par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz aux côtés d’Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaore (Burkina Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie), se rendra prochainement, à une date encore indéterminée, en Côte-d’Ivoire, a annoncé le porte-parole.
Les cinq chefs d’Etat seront accompagnés en Côte d’Ivoire du président de la commission de l’UA Jean Ping et du président de la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), James Victor Gbeho.
« Le président (du panel) a rencontré ses collègues hier pour discuter de leur programme car ils doivent agir et ils n’ont qu’un mois », a précisé M. Mezni.
Il s’agit ainsi d’ »amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir » dans le pays « par la négociation », avait précisé samedi le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, ajoutant que son organisation considérait toujours M. Ouattara comme le vainqueur du scrutin du 28 novembre qui l’a opposé au président sortant Laurent Gbagbo.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, présent à Addis Abeba, a appuyé la création de ce panel et appelé « le président Ouattara à former un gouvernement d’union nationale ».
Le Soudan et la Somalie au menu de deux mini-sommets
l Le président soudanais, M. Omar Hassan El Bachir, a réitéré hier, à Addis Abeba son « engagement » à accepter les résultats du référendum consacré à l’indépendance du sud-Soudan.
M. El Bachir a notamment déclaré que « nous serons les premiers à reconnaître l’Etat qui naîtra des entrailles de notre pays » comme il s’est également engagé à établir des liens de coopération étroits entre « les deux Etats frères et voisins ».
Le chef de l’Etat soudanais prenait part à une rencontre de haut niveau consacrée au Soudan qui s’est tenue en marge des travaux de la 16e session ordinaire de la conférence de l’Union Africaine.
M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui y a représenté le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le Premier vice-président et président du gouvernement du sud Soudan, Mayardit Salva Kiir, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, les représentants spéciaux pour le Soudan, de l’Union africaine, de l’ONU et des membres permanents du Conseil de sécurité, ont pris part à ce mini sommet.
Cette rencontre a permis de réaffirmer la pertinence de la Déclaration solennelle sur le Soudan adoptée la veille par le sommet de l’Union africaine et d’exprimer ses félicitations pour le déroulement pacifique du référendum dont les premiers résultats sont favorables à l’indépendance du sud-Soudan.
Un appel a été, en outre, adressé au gouvernement soudanais et aux représentants du sud-Soudan pour poursuivre le règlement des questions en suspens, notamment celles d’Abye et de la démarcation de la frontière.
Les participants à cette réunion de haut niveau ont également appelé à encourager la poursuite des efforts, notamment à travers le processus de Doha en vue du règlement de la crise du Darfour.
Le président en exercice de l’IGAD, le Premier ministre éthiopien, M. Meles Zenawi, a de son côté lancé un autre appel destiné en particulier à la communauté internationale, pour aider le Soudan dans ses efforts de reconstruction tout en mettant l’accent sur l’effacement de la dette, sur la levée des sanctions imposées à Khartoum et l’arrêt des poursuites lancées par la CPI contre le président El Bachir.
l Ce mini-sommet a, par ailleurs, examiné la situation en Somalie en présence du président somalien du Gouvernement fédéral de transition (TFG).
Les participants ont « pris note » des progrès modestes réalisés dans le règlement de la crise somalienne tout en mettant l’accent sur « la nécessité de redoubler d’efforts », à quelques mois de la fin du mandat du TFG, afin de mettre en place les « éléments fondamentaux » de la transition, dont la préparation du projet d’une nouvelle Constitution ».
Ils ont ainsi lancé un appel aux autorités somaliennes de la transition pour « élargir les consultations », tout en évitant des « processus longs et onéreux ».
Traitant de la question humanitaire en Somalie particulièrement sous l’angle de la sécheresse, qualifiée d’ »aussi grave que celle de 1993″, ils ont dans ce contexte lancé un appel à la manifestation d’une action de solidarité internationale.
L’Algérien Hattali réélu au Comité de l’UA sur la lutte contre la corruption
Le candidat algérien, M. Nabil Hattali a été réélu pour un nouveau mandat dans l’organe consultatif africain sur la corruption, a-t-on appris hier, auprès de la délégation algérienne. Le Conseil exécutif de l’Union africaine a procédé, lors de ses travaux qui se sont achevés samedi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie), au renouvellement de la composition du Comité consultatif de l’Union africaine sur la corruption.
A cette occasion, les ministres ont élu les membres qui composent l’organe consultatif africain sur la corruption pour un mandat de deux ans, dont l’Algérien Nabil Hattali. Pour rappel, le Comité consultatif de l’Union africaine sur la corruption a démarré ses activités en juin 2009. Dans son action, le comité se fonde, notamment, sur la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée en juillet 2003.
Commission du droit international de l’Onu : L’UA appuie la candidature du professeur Ahmed Laraba
Le Conseil exécutif de l’Union africaine a adopté les conclusions du Comite ministériel sur les candidatures africaines dans le système international, dont celle du professeur Ahmed Laraba pour la Commission du droit international de l’Onu.
Le professeur Laraba se présente à un poste électif au sein de la Commission du droit international des Nations unies (CDI), au cours des élections prévues en octobre/novembre 2011. Il convient de noter que le Comité ministériel des candidatures procède à la veille de chaque sommet de l’Union africaine à l’examen des différentes candidatures des Etats membres ou de leurs ressortissants et évalue l’opportunité de recommander une démarche collective pour leur appui.