Interdite en Algérie !
Depuis 2009, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) est interdite de réunion publique, tant au niveau d’Alger que dans les wilayas. De 2004 à 2008, l’AACC a pu célébrer publiquement le 9 décembre, non sans difficulté. Cette année aussi, les demandes d’autorisation ont soit essuyé des refus, ou sont restées sans réponse des administrations de wilaya.
Une nouveauté : le ministère de la justice envisagerait ( au conditionnel, car l’info n’a pas été confirmée) de célébrer, mais à huit clos, la Journée du 9 décembre . Ce qui serait une première, car de 2004 à 2010, les pouvoirs publics avaient boudé cette célébration.
Originale en Tunisie….
La « Bourse » de la corruption en Tunisie
Vendredi 9 décembre, c’est la journée internationale de lutte contre la corruption organisée par l’ONU. Et le Fond des Nations Unies pour le Développement en profite pour lancer une opération originale sur le Web pour les internautes tunisiens. Ca s’appelle « La Bourse de la corruption ». Un site internet satirique où sont cotées toutes les actions du quotidien qui sont l’objet de dessous de table en Tunisie. Par exemple : acheter le résultat d’un match de football est une valeur en baisse, mais coûte quand même 2300 dinars tunisiens. Ca reste plus cher que faire passer un container en douce à la douane, prix du bakchich. 880 dinars. Il y a même des flashs audio et vidéo pour vous informer sur l’évolution des cours.Evidemment, tout cela était fictif et a servi à dénoncer toutes ces formes de corruption qui gangrènent l’économie du pays. C’est aussi un concours de caricatures et d’articles pour permettre aux jeunes tunisiens et aux journalistes d’imaginer des messages et des reportages pour participer à la lutte contre la corruption.
Studieuse au Maroc…
Transparency Maroc organise une conférence de presse le vendredi 9 décembre 2011 à 9h00, (hôtel « Farah Golden Tulip » à Rabat) pour présenter à la presse et au public :
1. Les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption 2011
2. Le bilan annuel des activités du Centre d’assistance juridique Anti-corruption de Transparency Maroc (CAJAC).
Le bureau exécutif de Transparency Maroc veut engager un dialogue sur ces sujets et sur d’autres questions d’actualité.
L’ALGÉRIE TOURNE LE DOS À LA CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CORRUPTION
La signature de 2003 et la ratification de 2004 aux oubliettes.
Le gouvernement algérien, encore une fois, ne célébrera pas cette année le 9 décembre, Journée internationale contre la corruption. En fait il n’a jamais eu le moindre soupçon de volonté politique de lutter contre la corruption. Comme il ne l’a pas fait depuis l’instauration de cette journée en 2004.
L’Algérie est pourtant membre des Nations unies, et cette journée a été instaurée par les Nations unies. Et dans un certain sens, il a un peu «raison» de ne pas la célébrer, car il n’a aucun bilan à présenter de l’application de la Convention des Nations unies contre la corruption. Les preuves de ce bilan désastreux — en 8 longues années d’existence de cette Convention — sont irréfutables : la loi du 20 février 2006 de prévention et de lutte contre la corruption, même très insuffisante, est inappliquée à ce jour ; le processus de déclaration de patrimoine des agents publics (hauts fonctionnaires et élus) n’a jamais été effectif ; et plus grave encore, l’agence gouvernementale de lutte contre la corruption, créée par décret présidentiel le 22 novembre 2006, n’a été mise en place qu’en décembre 2010, et est restée totalement muette depuis !
«Et vous, que faites vous contre la corruption ? Votre «NON» compte !»
C’est le slogan adopté par les Nations unies à l’occasion de la célébration du 9 décembre, Journée internationale contre la corruption.
Pour rappel, la Convention des Nations unies contre la corruption fut adoptée à Merida (Mexique) en décembre 2003 et est entrée en vigueur le 14 décembre 2004. Premier instrument international de lutte anti-corruption à caractère obligatoire, cette Convention fournit une opportunité unique de mettre en place une réponse globale au problème de la corruption. On pense souvent que la corruption «fait partie des mœurs». Or, chaque société, chaque secteur et chaque individu aurait tout à gagner en disant «non» à ce crime.
10 exemples illustrent comment dire «non» à la corruption :
1. Ratifier et incorporer la Convention des Nations unies contre la corruption dans la législation nationale, et surtout veiller à rendre effective l’application de cette législation de prévention et de lutte contre la corruption.
2. Les pays qui s’attaquent avec succès à la corruption voient leur légitimité considérablement renforcée aux yeux de leur population, ce qui instaure stabilité et confiance ; savoir ce que la Convention exige de votre État et de ses fonctionnaires.
3. L’éradication de la corruption permet à un pays de se développer socialement et économiquement informer le public de l’obligation qui incombe à l’État d’être exempt de corruption.
4. Une justice égale et équitable pour tous est cruciale pour la stabilité et la croissance d’un pays. Elle contribue également à lutter efficacement contre la criminalité.
5. Attirer l’attention du public, des médias et des pouvoirs publics sur le coût de la corruption pour les services essentiels, tels que la santé et l’éducation.
6. Lorsque les services de base fonctionnent, toute la société y gagne ; apprendre aux jeunes de votre pays ce qu’est un comportement éthique, ce qu’est la corruption et comment la combattre, et les encourager à revendiquer le droit à l’éducation.
7. Élever les futures générations de citoyens dans l’idée que les pays doivent être exempts de corruption est un des moyens les plus efficaces de leur garantir un avenir meilleur.
8. Signaler les cas de corruption.
9. Il faut créer un environnement dans lequel prévaut l’État de droit ; refuser de participer à toute activité qui ne soit ni légale ni transparente.
10. Accroître les investissements tant nationaux qu’étrangers. Tout le monde préfère investir dans un pays dont on voit que les fonds ne disparaissent pas dans les poches de fonctionnaires corrompus ; favoriser la stabilité économique en pratiquant la tolérance zéro vis-à-vis de la corruption. Un milieu d’affaires transparent et ouvert est la pierre angulaire d’une démocratie solide.
KalimaDZ avec l’Association Algérienne de lutte Contre la Corruption (AACC)