Le climat chaud de la campagne électorale commence d’ores et déjà à se faire sentir. Un air de pré-campagne a déjà débuté par les conférences de presse et les multiplications des meetings populaires dans les différentes wilayas tenus par les divers partis politiques. Chacun d’entre eux a déjà donné ses couleurs partisanes.
Un menu riche et varié : révision de la Constitution, préserver les droits sociaux et politiques du peuple, prendre en charge les problèmes de l’emploi et la lutte contre la misère sociale, la justice et la consécration de l’Etat de droit…sont autant de bonnes paroles prêchées par les divers partis. Qu’ils soient de droite, de gauche ou islamistes, les partis convergent leur stratégie électorale a aller en premier lieu à la rencontre des citoyens. Ainsi, les enjeux pour les 462 sièges de l’Assemblée nationale semblent de jour en jour prendre une plus grande importance pour les partis politiques en lice. D’autant plus qu’une loi sur la représentativité de la femme en politique, votée en novembre 2011 par le Parlement, lui accorde entre 20 et 40% des postes, en fonction de la densité de population locale.A une semaine du début de la campagne électorale, les chefs de tous les partis politiques font des pieds et des mains pour convaincre les quelque 18 millions d’électeurs à faire profiter leurs listes, de leurs précieuses voix. Investis déjà dans les élections, les différents partis appellent les citoyens à aller massivement aux urnes le jour J, car «le changement, la justice et la consécration de l’Etat de droit», a affirmé le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd ne peuvent se réaliser que par un vote massif», le 10 mai prochain. A un mois de ce scrutin, qualifié par certains de « la derniere chance », les partis peaufinent leurs programmes en essayant de trouver un slogan representant leur ligne idéologique. A ce titre, Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleur (PT) a annoncé que sa campagne sera axée principalement autour de la révision de la Constitution car pour elle, c’est elle qui œuvrera pour la «préservation des droits sociaux et politiques du peuple et qui définira la propriété collective des moyens de production et des grandes richesses de l’Etat ». Elle a également ajouté, lors de la session ordinaire du bureau politique de son parti que la prochaine Constitution sera déterminante car elle devra également «créer la rupture avec le parti unique, le plan de redressement structurel, la pauvreté et la misère». La porte-parole du parti a en outre affirmé que la prochaine Constitution qui sera votée par la prochaine Assemblée nationale doit être une «recomposition politique, mettant en avant la nécessité de consulter le peuple, seul habilité à décider de son sort». Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a annoncé par le biais de son président, Aboudjerra Soltani, d’aller lui aussi vers les citoyens algériens en menant une campagne pour les convaincre d’aller aux urnes. Une campagne qui s’appuie bien entendu sur un programme électoral autour duquel se sont alliés trois partis islamistes (MSP, El-Islah et Ennahda) : l’Alliance de l’Algérie verte.
Par : Kahina Hammoudi
