Activité politique durant ce ramadhan: Les partis en mode veille

Activité politique durant ce ramadhan: Les partis en mode veille
apn algérie

A l’exception de deux ou trois partis qui étaient contraints par l’agenda organique, de marquer le point, les autres ont disparu de la circulation.

Elle est animée au compte-gouttes. La scène politique est frappée par une morosité sans précédent. Les 68 partis qui ont amusé la galerie durant les élections législatives du 4 mai dernier ont déserté les lieux. Depuis le début du mois sacré du Ramadhan, il y a 15 jours, les partis n’assurent même pas le service minimum. Ni conférence de presse ni aucune activité n’a été tenue. A l’exception de deux ou trois partis qui étaient contraints, par l’agenda organique, de marquer le point, les autres ont disparu de la circulation.

Ils ont pris apparemment un congé pour passer le mois sacré à l’ombre. Pourtant, ce n’est pas l’actualité qui fait défaut.

Le remaniement ministériel, la préparation du Plan d’action du gouvernement, le pouvoir d’achat, le bac, la violence dont a été victime l’écrivain Rachid Boudjedra sont autant de sujets qui donnent du fil à retordre et qui interpellent davantage la classe politique. Ce n’est pas tout. La crise économique qui s’installe dans le temps n’augure pas de bonnes choses.

LG Algérie

Celle-ci promet son lot de mauvaises surprises, ce qui nécessite de multiplier les réflexions et les propositions pour une sortie de crise. Ce qui n’est pas le cas. Qu’ils soient de la coalition ou de l’opposition, les acteurs politiques ont tous préféré se retirer de la scène et passer le mois de Ramadhan à tête reposée. Ce week-end, le secrétaire général du RND a occupé, à lui seul, le terrain en captant tous les regards sur la scène politique. Ahmed Ouyahia, qui a présidé les travaux du conseil national du parti durant deux jours, a secoué un peu la scène politique, frappée par le vide sidéral.

Le directeur de cabinet à la Présidence, qui a gardé le silence pendant longtemps, s’est exprimé sur tous les sujets d’actualité en avançant même des propositions et des conseils à la nouvelle équipe de Tebboune. Le patron du RND a soutenu que le résultat du scrutin du 4 mai dernier dont le taux de participation n’a pas dépassé les 35% démontre qu’il y a un «malaise dans la société». «Ce taux de participation particulièrement faible, nous interpelle», a affirmé le directeur de cabinet à la Présidence.

Ce dernier avait expliqué «la préoccupation des citoyens devant les premiers effets de la crise économique et un certain degré de mécontentement devant les problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne, du fait de la bureaucratie ou d’autres maux sociaux». Effectivement, les élections locales qui auront lieu dans quelques mois seulement constituent un rendez-vous capital qui nécessite une préparation dès à présent. Après le faible taux de participation enregistré lors du scrutin du 4 mai dernier, les partis sont plus que jamais interpellés pour ne pas reproduire cet échec aux élections locales.

Ces derniers doivent trouver des solutions et des alternatives pour mettre fin au phénomène du boycott qui menace les échéances électorales. Les partis ne doivent pas attendre jusqu’à la dernière minute pour activer. Ils doivent aller à la rencontre des citoyens pour chercher les causes de ce divorce. Or, pour eux rien ne presse. Avec les grandes vacances, cette période de morosité va encore se prolonger. Les partis préfèrent se replier sur eux-mêmes pour travailler en catimini en attendant la rentrée sociale et l’approche du rendez-vous des locales.