Le marché algérien attire de plus en plus d’investisseurs syriens. Ils viennent en deuxième position après les Français, selon un bilan sur l’activité commerciale établi par le Centre national du registre du commerce.
A la fin juin 2013, le nombre global d’étrangers inscrits au registre du commerce a été estimé, selon, le Centre national du registre de commerce, à 10.220, soit 8.073 sociétés dont le gérant est de nationalité étrangère, et 2.147 personnes physiques. Près de 12,68 % des gérants étrangers d’entreprises inscrits au Centre national du registre du commerce sont de nationalité syrienne. La situation en Syrie a poussé plusieurs ressortissants à opter pour l’investissement en Algérie, surtout dans le secteur import-export du textile. Les Français restent en tête des gérants étrangers avec 21.48%.
S’agissant des personnes morales, les Chinois viennent en 3e position avec 8,66% du nombre global des étrangers inscrits suivis d’investisseurs de nationalité turque avec 7,56%. Quant aux personnes physiques, ce sont les Tunisiens qui ont été classés durant le premier semestre de l’année en cours en tête avec plus de 27% suivis des Syriens, des Marocains et des Egyptiens. Les facilitations accordées par le gouvernement algérien ont encouragé également les étrangers à investir en Algérie. De même pour les nationaux, notamment les jeunes diplômés.
C’est ce qui ressort du même bilan, faisant état de pas moins de 99.000 immatriculations ou créations d’entreprises enregistrées, soit une augmentation du nombre des commerçants inscrits de 43.816 personnes (2.7%) par rapport à la même période en l’année 2012. « C’est un taux appréciable en termes de création d’entreprises », souligne le rapport. La capitale demeure la wilaya la plus importante en matière d’implantation d’opérateurs économiques avec 164.751 personnes physiques, soit 11% et 48.190 personnes physiques, suivie des wilayas d’Oran, Tizi-Ouzou et Sétif. S’agissant de la nature des activités, 41,8% du total des commerçants sont inscrits dans le secteur du commerce de détail, 40% dans les services et 14% dans la production industrielle et le BTPH. En outre, 22,4% des personnes morales sont inscrites dans le secteur de l’import-export.
Par ailleurs, le document souligne que l’application de l’article 39 de la loi de finances complémentaire de l’année 2009 a levé une contrainte importante qui a permis aux entreprises de procéder à la radiation des registres du commerce se rapportant à des commerces inexistants sur le terrain. Depuis le début de l’opération, le 15 juillet 2010, jusqu’au 30 juin 2013, le CNRC a enregistré 4.072.556 radiations. Les wilayas ayant enregistré le plus grand nombre de radiations depuis le début de l’application de cette disposition sont Alger avec un taux de plus de 8%, suivie de Sétif, Chlef, Tizi Ouzou, Tlemcen et Oran. La classe d’âge des 20-38 ans est la plus concernée par les radiations dans une proportion de 65.6%. Pour les entreprises radiées, le secteur des services enregistre le plus grand nombre avec un taux de 30,7% dont des services liés aux transports, viennnent la production industrielle et le BTPH avec un taux de 26.7%.
De nouvelles antennes pour améliorer la couverture du CNRC
Enfin, dans l’objectif d’offrir aux commerçants toutes les commodités et le confort nécessaire à l’exercice de leur activité, le CNRC a lancé plusieurs projets pour renforcer et améliorer ses infrastructures. Il s’agit de nouvelles antennes en cours de réalisation au niveau des wilayas de Médéa, Chlef et Aïn Defla. D’autres projets seront lancés prochainement dans les wilayas de Skikda, Annaba, Tizi Ouzou, Ouargla, Tindouf, Constantine et Oran. Des projets d’aménagement seront mis en place dans un proche avenir pour l’ouverture de nouvelles antennes à Alger, Constantine, Oran, Saïda, El Bayadh, Tamanrasset et Sidi Bel-Abbès.
Neïla B.