Activité acridienne dans le Sahel, Le ministère de l’Agriculture écarte tout risque immédiat

Activité acridienne dans le Sahel, Le ministère de l’Agriculture écarte tout risque immédiat
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Le risque d’une invasion acridienne à court terme est minime, a assuré, hier, Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, lors de la 4e réunion du comité interministériel de lutte antiacridienne à Alger.

le risque ne serait pas totalement écarté durant la période de printemps, « d’où la nécessité de traiter avec les pays du Sahel afin de neutraliser la menace avant qu’elle ne parvienne jusqu’à nous », indique-t-il. Au niveau de ces pays, en effet, des activités acridiennes ont pu être observées au Tchad, au Niger, au Mali et en Mauritanie, signale M. Moumen, directeur général de l’Institut national de la protection des végétaux (INPV). « Au Tchad et au Niger, ainsi, d’ailleurs, qu’en Algérie, il y a eu signalisation de présence d’individus solitaires et immatures mais, comme ils sont dispersés, ils ne nécessitent pas de traitement. Il se peut qu’il y ait des intrusions sans gravité mais l’invasion est peu probable », affirme-t-il. Et pour cause, les pluies survenues ces derniers temps au Sahel ont généré des conditions écologiques favorables au maintien des criquets au niveau de cette région. « Grâce à ces pluies, la végétation est très dense. Les criquets donc, pour le moment du moins, n’ont pas de raison d’aller ailleurs », souligne-t-il.

A contrario, une sécheresse pousserait les criquets à émigrer vers le nord, l’Algérie notamment. Or, selon le représentant de l’Office national de météorologie, il n’y aura pas beaucoup de pluie en ce mois de novembre au Sahel. « Toutefois, des dépressions courtes sont attendues mais suffisantes pour offrir un cadre écologique adéquat », précise-t-il. Dans tous les cas de figure, assure le ministre, notre pays est prêt à parer à toute éventualité, les équipes d’intervention étant en alerte au niveau des wilayas de l’extrême-sud mais aussi dans les hauts plateaux et, progressivement, au nord. Surtout que le financement ainsi que les moyens de lutte comme les pesticides sont assurés. Chose que confirme le DG de l’INPV. « Nous sommes à l’aise financièrement.

Une enveloppe de 6 milliards de dinars est mobilisée pour financer les opérations de prévention et d’intervention. Nous sommes prêts à faire face à n’importe quel scénario. Nous avons aussi des quantités importantes de pesticides pour couvrir, non seulement nos besoins, mais aussi ceux de certains pays du Sahel, que nous assistons, le Tchad notamment et le Mali, avec le concours de la FAO », conclut-il, en assurant que la situation acridienne n’est pas aussi catastrophique que l’a estimée la FAO.

LG Algérie

Farida Belkhiri