Active en algérie , en tunisie et en libye : La cocaïne-connexion tombe à Annaba

Active en algérie , en tunisie et en libye : La cocaïne-connexion tombe à Annaba

Les services de sécurité et de renseignement de la wilaya de Annaba viennent de mettre fin à l’activité transcontinentale d’un réseau national de trafic de cocaïne, apprend-on de source sécuritaire. Cette opération de pointe est survenue sur la base de renseignements exploités, aboutissant à l’arrestation d’un élément étranger, chargé du transport de la cocaïne, nous précise-t-on. Il s’agit d’un ressortissant tunisien habitué des allers et retours entre l’Algérie et la Tunisie, vers Annaba, puis Alger, depuis le poste de contrôle douanier Oum Tboul, dans la wilaya d’El Tarf. Selon les informations filtrées sur cette affaire, le ressortissant tunisien, activant au sein d’un réseau international, avait pour rôle, le transport de cocaïne, arrivée en Tunisie, depuis la Libye vers l’Algérie. Le narcotrafiquant recourait au maquillage chirurgical au niveau du ventre, faisant croire à une intervention médicale, pour échapper au contrôle douanier au poste d’Oum Tboul. Autre mode opératoire adopté par l’homme, le transport de quantités importantes de cocaïne dans de petites capsules qu’il avalait. Une fois arrivé à Annaba, les dizaines de capsules sont ré-ingurgitées, peu avant la livraison, puis vidées de la cocaïne. Cette dernière est placée dans de petits sachets en plastique, nous explique-t-on. Un travail qui ne pouvait être fait dans une simple chambre d’hôtel, selon la même source. Le prévenu, un habitué de la ville de Annaba, décide d’avoir un pied à terre en louant un appartement. Les investigations menées par les services de sécurité ont déterminé l’implication d’autres éléments complices dans ce trafic de narcotiques. Exploitant les renseignements en leur possession, les éléments de la Bmpj relevant de la sûreté de Annaba, ont arrêté, à la rue Maillot jouxtant la rue Gambetta, un propriétaire d’un bureau de tabac, et vendeur de devises à la fois. Le jeune homme d’une trentaine d’années est suspecté de complicité dans ce trafic. Dans le cadre des investigations, les services de sécurité en charge de l’enquête, recourant aux listes des communications téléphoniques, ont découvert des contacts entre le ressortissant tunisien et d’autres complices dans Alger, nous affirme-t-on. Agé de 45 ans, le Tunisien, entrait en liaison avec ses complices dans la capitale en utilisant différents numéros de téléphone, sous différents noms, gardant ainsi en cachette sa vraie identité, pour échapper à toutes localisations. Selon les révélations de nos sources, les communications téléphoniques entre le passeur tunisien et les autres membres du réseau, ont permis aux services de sécurité de mettre la main sur le bout du fil s’étendant d’Alger à Annaba. Ainsi, sur extension de compétence à Annaba, le passeur tunisien de cocaïne, a, été appréhendé dans un hôtel du centre-ville. Sur le nombre des impliqués dans ce trafic transcontinental et sur la quantité saisie, rien n’a filtré. «C’est pour des raisons en rapport avec le déroulement de l’enquête», nous dit-on. Surtout quand on considère qu’une partie de cette drogue dure est destinée à la commercialisation sur le marché national pendant que le reste est censé être acheminé vers des pays européens, par voie aérienne. Il semble que la situation conflictuelle aux frontières maliennes et libyennes a bloqué les voies de la contrebande depuis les pays du Sahel africain, vers l’Europe en passant par des pays du Bassin méditerranéen. Aussi, le resserrement de l’étau sur l’activité des réseaux du mal, depuis les frontières Sud du pays, notamment depuis la Libye, ont contraint les contrebandiers et les trafiquants à chercher d’autres voies d’accès, a noté la même source, en faisant savoir que les ressortissants libyens, suspectés d’activités douteuses, avec des réseaux de trafic d’armes et de drogue, sont dans le collimateur des services de sécurité algériens. L’impact du relâchement sécuritaire au Sahel et en Libye a, ainsi, fait de la frontière Ouest de l’Afrique, un point de passage par excellence pour la cocaïne. Cette dernière, destinée aux pays du Bassin méditerranéen, l’Europe en l’occurrence, provient d’Amérique latine, dont l’acheminement se fait par des narcoterroristes, depuis les frontières Sud, ont expliqué nos sources. Au moment de la mise sous presse, nous apprenons que le dossier judiciaire a, été porté par-devant le pôle judiciaire de Sidi M’hamed d’Alger, où le juge d’instruction près la même instance, a entamé les séances d’audition. Selon les informations filtrées sur cette étape de l’instruction, le vendeur de devises, mis en cause dans cette affaire, a nié tout lien avec le réseau.

Il avoue connaître le Tunisien à qui il vendait le DT, comme n’importe quel acheteur. Ce dernier, devenu un client, il lui demande de lui trouver un appartement à louer, en lui proposant une commission. Etant lui-même propriétaire d’un appartement, il n’hésite pas à le louer au Tunisien, auquel il rendait visite pendant son séjour à Annaba. En l’absence du locataire tunisien, le vendeur de devises s’était rendu à l’appartement, où il avait découvert des capsules suspectes, dans le sac poubelle. Aussitôt, il a alerté les services de sécurité qui ont ouvert une enquête.

Approfondie, celle-ci a ciblé notamment les Algériens se rendant fréquemment en Tunisie, depuis les postes frontaliers. à bord de leurs véhicules personnels, accompagnés de Tunisiens, suspectés d’activer au sein de réseaux de trafics de drogue.