Actions de bienfaisance Solidarité, discrétion et dignité

Actions de bienfaisance Solidarité, discrétion et dignité

L’entraide et la solidarité entre les familles et le voisinage ont encore de beaux jours devant elle. En cette période de Ramadhan où les bonnes actions se multiplient, l’aide qu’apportent des particuliers à leur prochain reste de mise dans la société algérienne.

Le mois sacré constitue, en effet, une opportunité de renouer avec les coutumes ancestrales d’aide et l’ancrage de cette solidarité dans une société quelque peu égratignée par les mutations de la vie moderne est visible.

Outre les actions de solidarité programmées par différents organismes étatiques comme le ministère de la Solidarité nationale, les collectivités locales, les Scouts musulmans et des sociétés citoyennes en programmant des restaurants de la rahma et la distribution du couffin du Ramadhan, des actions de bienfaisance sont également menées par des particuliers envers les nécessiteux.

Durant ce mois où les Algériens deviennent plus attentifs à leur prochain et volent au secours des plus démunis, des initiatives sont menées en toute discrétion. Sans crier gare, des mains apportent quelques victuailles, des enveloppes bien garnies aux orphelins, aux veuves et aux familles démunies. Dans plusieurs quartiers de la ville, à la première heure du début de Ramadhan, des denrées sont remises loin des regards. Il est à peine 9 heures du matin lorsqu’un véhicule utilitaire s’arrête au bas d’un immeuble au centre d’Alger. Un homme descend les bras bien chargés.

Une femme, la quarantaine, se saisit du paquet qui lui est tendu par le bienfaiteur et lui dit : « Que Dieu te bénisse et t’apporte santé et prospérité. » Le bienfaiteur lui répond : « Va manger avec tes enfants. Saha Ramdankoum. » Dans un autre quartier de la grande ville, dans la journée de la nuit du Doute, une femme dans son véhicule s’arrête net devant un camion de Netcom.

Les agents occupés à ramasser les ordures, remarquent à peine cette présence et croient que la femme est à la recherche d’une information. Elle apostrophe le premier agent et lui tend quelques billets de banque bien enroulés pour que la discrétion soit la plus totale. Les agents ébahis par ce geste mais nullement étonnés par la grandeur du peuple algérien, prennent un à un le don. En s’acquittant de sa tâche, la femme reprend le volant.

Certainement contente d’avoir pu rendre le sourire à des personnes à la veille du Ramadhan marqué par la cherté des produits alimentaires. D’autres cas de don de particuliers se multiplient depuis l’entame du mois sacré attestant une fois de plus que l’entraide et la solidarité sont bien ancrées dans nos habitudes et rien ne peut remplacer un sentiment de bien-être suivant une bonne action.

S. H.