Le trafic ferroviaire continue d’être perturbé pour la deuxième semaine consécutive. Le fait initial est la suspension du trafic dans la banlieue et l’est du pays, en raison d’actes de sabotages touchant les installations de la SNTF (Entreprise nationale du transport ferroviaire), (voies ferrées et poteaux électriques). Mais au-delà de ces incidents, une grève ouverte sera observée par les travailleurs de la société dès aujourd’hui.
Journée noire pour les usagers du transport ferroviaire. Aux milliers d’u-sagers à destination de Sétif, Constantine, Batna et Béjaia, en rade depuis deux semaines déjà, en raison des actes de sabotage, s’ajoutent ceux de l’ouest du pays, Oran, Relizane, qui risquent de vivre la même souffrance à partir d’aujourd’hui, à cause de la grève des travailleurs de la SNTF, qui réclament une augmentation des salaires et le versement des 36 mois d’arriérés de salaires, cumulés depuis mars 2010. La décision d’aller en grève, intervient après avoir épuisé toutes les voies du dialogue avec la direction et le ministère des Transports, explique un membre du syndicat des travailleurs de la SNTE.
La circulation des trains est interrompue entre Réghaia et Corso, suite à un acte de malveillance commis sur les installations ferroviaires par des habitants de la cité Hai El Kerrouche dans la commune de Réghaia. A rappeler que des affrontements éclatent périodiquement entre les habitants et les forces antiémeutes. Les opposants au projet, optent pour ces actes de vandalisme, des actions de protestation et le blocage de la voie ferrée, car ils estiment que c’est la » meilleure manière » de se faire entendre. Le retour à la normale risque de prendre encore beaucoup de temps.
Ce n’est que lundi dernier, que le trafic ferroviaire sur les lignes de la banlieue est d’Alger entre Réghaïa et Thénia, a repris d’une manière « progressive et partielle ». Le trafic (en allerretour) entre Alger et Réghaïa est assuré par des « trains en mode électrique et la ligne Réghaïa-Thénia (Aller-Retour) est assurée par des trains en mode diesel, et ce, jusqu’à rétablissement définitif des travaux de la caténaire », explique la SNTF dans un communiqué. « Les trains des grandes lignes et régionaux (Alger-Annaba, Constantine, Béjaia, Batna, Sétif …et retour) sont maintenus de bout en bout », ajoute-t-on.
Ces trains fonctionnent au diesel, contrairement aux dessertes de banlieues (Alger est – Alger ouest vers Blida-Al Affroun) qui fonctionnent à l’énergie électrique. « Et il faut bien reconnaître que dans chaque conflit, quelque soit le motif, entre un quelconque groupe d’habitants et des organismes étatiques, c’est toujours la population qui en subit les conséquences néfastes », s’indignaient les usagers des dites lignes ferroviaires. Quoique les travaux de réparation soient engagés jour et nuit, le rétablissement de la situation sur cette ligne, peut durer quelques jours encore, explique un employé de la SNTF.
R. A.