L’achat d’un bien immobilier dans la péninsule Ibérique n’ouvre pas automatiquement droit au permis de résidence. Le gouvernement espagnol a engagé la réflexion sur la question mais n’a toujours rien décidé.
La clarification a été apportée mardi matin, lors d’un point de presse au siège de l’ambassade à Alger, par l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Gabriel Brusquets. Ce dernier a néanmoins attesté que, devant l’afflux d’acquéreurs de biens immobiliers, après la dégringolade des prix, conséquence de la crise qui affecte le pays, le gouvernement espagnol examine la possibilité de délivrer, à l’instar d’autres pays du monde, des permis de résidence à des propriétaires de biens. Il a cependant tenu à préciser que rien n’est décidé pour le moment. Il faut dire que de nombreux Algériens, saisissant les opportunités offertes par le marché immobilier espagnol, ont investi dans l’achat de logements en terre Ibérique. L’ambassadeur d’Espagne en Algérie a été incapable de fournir le nombre d’Algériens qui ont acquis des biens en Espagne ces dernières années. Il a expliqué que le gouvernement espagnol n’a pas établi la statistique par pays ou région des nouveaux propriétaires étrangers. Peut-être que l’un des ministres qui accompagneront le président du gouvernement espagnol, Rajoy Mariano, jeudi prochain à Alger, fournira une estimation. Mariano Rajoy, attendu en effet à Alger, à la tête d’une forte délégation, viendra quérir les opportunités de coopération multisectorielle avec l’Algérie. Gabriel Brusquets a évoqué une série d’accords à signer dans divers domaines : Protection civile, sport, culture, tourisme, énergie et industrie. Les Espagnols plaident pour une approche globale des relations bilatérales. Au plan commercial, la balance est en net déséquilibre en faveur de l’Algérie qui exporte annuellement pour 6 milliards de dollars en pétrole et gaz vers l’Espagne et n’importe depuis que pour 2 milliards de dollars. L’Espagne veut, aussi, insuffler plus de diversité dans sa coopération avec l’Algérie. Ce qui passe par une intensité et de la chaleur dans la relation politique mais aussi par le bilan à faire des 10 années du traité d’amitié entre les deux pays. «Le bilan des 10 années de relations entre l’Algérie et l’Espagne est très positif. Nos relations s’inscrivent dans la continuité et je ne crois pas qu’il y ait un autre pays avec lequel il y a une telle intensité dans les relations», a affirmé Gabriel Brusquets. Pas de questions qui fâchent donc ? Les Espagnols pensent qu’ils sont sur la même longueur d’onde que les Algériens sur les questions régionales, que ce soit le Sahel, le Polisario ou encore la Syrie. D’ailleurs, ces questions seront au menu des discussions entre les deux parties, à l’occasion de la cinquième réunion de haut niveau que présideront conjointement Abdelaziz Bouteflika et Rajoy Mariano. Le problème relatif au prix du gaz entre Sonatrach et Gas Natural ayant été réglé —Sonatrach étant devenu actionnaire de Gas Natural à hauteur de 4 ou 5% —, la voie est normalement libre devant une meilleure coopération.
S. A. I.