Le procureur de la République du tribunal correctionnel de première instance de Sidi M’hamed (Alger) a requis, dimanche, la peine de 15 années de prison ferme à l’encontre l’homme d’affaires Achour Abderrahmane, jugé pour blanchiment d’argent au préjudice de la Banque nationale d’Algérie (BNA).
Toujours dans le cadre du même procès, une peine 10 années de prison ferme a été requise contre son co-accusé Redha Leksir.
Selon l’arrêt du renvoi, les faits remontent au mois de février 2004 lorsque Redha Leksir, gérant d’une société de location de voitures, avait demandé à Achour Abderrahmane d’importer des voitures pour lui.
Achour Abderrahmane a effectivement ramené les voitures qui ont été demandées en utilisant pour les payer des chèques sans provisions, en attendant que Leksir Redha lui remette la somme représentant la valeur de la marchandise, et ce, grâce à un crédit qu’il avait sollicité auprès de la BNA. Toutefois ce crédit ne lui pas été accordé.
Achour Abderrahmane a reconnu, lors de l’audience, avoir acheté ces voitures pour Leksir mais il a nié que cette somme provenait de l’argent généré par le détournement des 21 milliards DA pour lequel il avait déjà été condamné.
Achour Abderrahmane avait en effet été condamné à 18 ans de réclusion en avril 2012 par le tribunal criminel d’Alger pour une affaire de détournement de deniers publics s’élevant à 21 milliards DA au détriment de la BNA.
Selon le débat à l’audience, ces 21 milliards DA détournés de la BNA sont constitués de 1669 chèques sans provisions dont cinq ont été transférés par Achour Abderrahmane pour l’achat de 45 voitures au profit de son co-accusé Leksir Redha.
Le blanchiment d’argent réside dans le fait qu’une partie de l’argent détourné de la BNA a été utilisée pour l’achat de voitures.