Hocine Achiou est écœuré par la décision de faire rejouer le match de coupe de son équipe contre le CSC. Il l’a exprimé sur Facebook, il rajoute une couche, ici.
«La plus belle victoire serait de ne pas rejouer CSC-USMBA», lit-on sur le mur de votre compte Facebook, c’est toujours votre sentiment…
Bien sûr, c’est clair et net en ce qui me concerne. Il y a une loi, il suffit de l’appliquer. L’article parle de points perdus, n’en prenons pas compte mais appliquons le reste qui évoque nettement l’élimination du CSC. Ensuite, l’USMBA doit être repêchée, point à la ligne. Il existe même un chapitre du règlement qui stipule que les lois du championnat sont les mêmes qu’en coupe d’Algérie. La loi est claire, mais on s’évertue à trouver des astuces pour la contourner. Je n’ai rien contre le CSC, ils nous ont battus sur le terrain, ils auraient pu leur attribuer le gain du match une fois pour toutes et qu’on n’en parle plus.
Vous l’auriez accepté…
Oui, puisque je vous le dis, on n’aurait pas dit mot. Mais, là, avec les chemins tortueux empruntés, l’injustice est flagrante, je ne suis pas le seul à le dire. Cette affaire nous fatigue, en fin de compte. Comme si les efforts qu’on a fournis ne suffisaient pas, après 120 minutes de jeu. Les gens semblent ignorer que Bel-Abbès n’est pas un club du Centre. On a fait presque 1 000 kilomètres pour jouer contre le CSC, par route en plus. Au retour, je me suis tapé 300 kilomètres pour rejoindre Béjaïa, puis 200 autres bornes pour aller à Alger. En l’espace d’une semaine, on se retrouve à jouer 3 matches en parcourant 2000 kilomètres, ce n’est pas possible !
Dans les faits, allez-vous rejouer ce match ?
Je ne sais pas ce qui a été décidé par nos dirigeants, ce n’est pas du ressort des joueurs. Mais, moi, sur Facebook, j’ai le droit de dire ce que je pense. Je ne l’ai pas fait au nom des joueurs. J’ai ressenti un sentiment d’injustice, je l’ai exprimé.
Avez-vous l’impression qu’on cherche à protéger le CSC ?
Il y a tellement d’anomalies dans notre football que je n’ai pas besoin d’en parler, vous le savez d’ailleurs. Politique, football… Mais bon, je ne peux pas deviner ce qui se passe dans leurs têtes pour répondre clairement. En tout cas, il est impossible de trouver des arguments valables pour expliquer cette décision de faire rejouer le match. Sur quelle base a-t-on décidé de rejouer la rencontre ? Dites-moi quelle est donc cette la loi qui en parle !
En somme, une erreur sur une autre…
Voilà, c’est exactement ça ! Après, on reprogramme le match samedi puis on se rétracte… Les nôtres, à Bel-Abbès, ont eu l’impression que c’était le CSC qui décidait. Ce club ne peut jouer samedi après une rencontre livrée le mercredi ? Ils ont les moyens de s’offrir un avion privé, ce n’est pas comme nous.
Quand on compare avec les Anglais et leur Boxing Day…
J’en ai parlé sur Facebook uniquement pour rire. Dans cette affaire, notre club perd gros. On a acheté des billets non remboursables, après on nous chamboule tout. Qui va me donner, après, quelques jours pour rester auprès de mes enfants ? Quand on prend des décisions, il faut tenir compte de tous les paramètres, sportifs mais aussi humains. Sincèrement, c’est une grosse injustice. Je n’ai pas été le premier à le dire. Avant moi, les journalistes, mes amis et tous les sportifs ont pensé la même chose. Celui qui faute doit payer lui-même, personne d’autre ne doit le faire à sa place.