Achat et abattage du mouton ,Les consignes à respecter

Achat et abattage du mouton ,Les consignes à respecter

Plus de 3,5 millions de moutons seront abattus demain matin. Les conditions dans lesquelles ce rituel est accompli sont souvent déplorables, occasionnant toutes sortes de désagréments. Un appel est lancé aux fidèles pour respecter un minimum de règles d’hygiène pour le bien de tous.

C’est en substance le message qu’a voulu adresser le sous-directeur du contrôle sanitaire et de l’hygiène alimentaire au ministère de l’Agriculture, Ali Abda, intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Il ajoute que même si un contrôle systématique du cheptel national se fait le plus scrupuleusement possible au cours de l’année, que l’encadrement du déplacement du cheptel de la steppe vers le nord est régulier, l’achat d’un mouton, hors des espaces réservés et réglementés, reste une opération à risque.

En effet, ces espaces ne disposent pas de vétérinaires sur place pour constater ou encore garantir, la bonne santé de l’animal. En outre, des vétérinaires sont présents au niveau des abattoirs où des conditions minimales sont assurées.

En ce sens, 1 700 vétérinaires fonctionnaires sont mobilisés et appelés à travailler, notamment durant ces deux jours. Ils sont renforcés par des praticiens du privé ainsi que des techniciens vétérinaires.

Dès lors et pour parer à ce déficit en termes de normes, trois complexes d’abattage avec l’ensemble des infrastructures de froid au niveau de la steppe sont en voie de réalisation. Ces complexes devraient répondre aux normes internationales en la matière et serviront entre autres à l’exportation. En outre, ils ont vocation de rassembler et former les éleveurs.

Revenant sur les points de vente illicites, Ali Abda, incombera toute la responsabilité d’éventuels préjudices en termes sanitaires aux présidents d’APC. Ces derniers, selon lui, ont reçu il y a moins d’un mois, des directives relatives à l’organisation et à la désignation des points de vente.

Il niera catégoriquement l’existence d’un cheptel qui serait importé de pays limitrophes, d’autant que «le cheptel local est largement suffisant», affirme-t-il. Il reviendra sur la flambée des prix du mouton cette année en expliquant que l’éleveur n’est en rien responsable du fait que ce dernier n’est rien de plus qu’un travailleur comme un autre.

«L’éleveur ne gagne pas d’argent. L’organisation commerciale doit être revue afin d’éviter les spéculateurs qui viennent d’autres secteurs que celui du mouton», explique-t-il dans ce sens. «Les complexes d’abattage qui vont être construits sur la steppe, sur les lieux de production, ont, entre autres vocations, de barrer la route à tous ces intermédiaires», ajoute-t-il. Le cheptel national est composé de 21 à 22 millions de moutons. 3 à 3,5 millions en moyenne devraient être abattus cette année.

L.S