Accusé par le gouvernement Algérien, Francis Ghiles réagit

Accusé par le gouvernement Algérien, Francis Ghiles réagit

L’analyste politique franco-Algérien, Francis Ghiles, a réagi aux accusations du gouvernement algérien après l’affaire de son passage à la chaîne télévision France24.

« Pendant les vingt premières années de mon travail de journaliste en Algérie (1975-1995), essentiellement pour le Financial Times et la WBBC World Service, j’ai bénéficié d’un incomparable mentor en la personne de Mohamed Yazid qui fut le représentant du FLN auprès des Nations Unies à New York pendant la guerre de libération nationale », a-t-il écrit dans une déclaration rendu public.

Pour Francis Ghiles, « la situation actuelle offre des ironies a l’infini. Dans certains pays voisins j’ai longtemps été soupçonné d’être un agent de la Sécurité Militaire. A Paris, certains diplomates ont cru voir en mois un agent des services de Sa Gracieuse Majesté. Ces soupçons s’expliquent peut-être par le fait que je sois intervenu devant des auditoires militaires, économiques et civils dans de nombreux pays, du Japon au Etats-Unis en passant par la France, l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Espagne, l’Italie pour ne pas parler de la Turquie, d’Israël, du Liban et du Qatar ».

« Je n’ai jamais ménagé mes critiques, il est vrai, vis-a-vis de l’Algérie mais aussi de ses voisins immédiats. J’ai critiqué la politique de la France vis-a-vis de l’Algérie récemment et en 1989-1992 où un conseiller du président français me rappelait mes origines: mon arrière grand-père était l’imam de Tizi Hibel et j’en ai toujours été très fier. J’ai critiqué les pays qui ont mené l’intervention occidentale en Libye et plus d’une fois, ces dernières années, j’ai dit qu’il fallait que ces pays prennent plus en considération les intérêts stratégiques de l’Algérie. J’ai fait parfois des erreurs, mes jugements ont parfois été défaillants. Qu’on me soupçonne d’être un espion au service de je ne sais qui me fait sourire. Ma moitié anglaise me fait songer à l’adage on ne prête qu’aux riches », a expliqué l’analyste politique.

Rédaction d’Algerie360