Accusé d’espionnage au PSG : un lobbyiste franco-algérien enlevé et sequestré

Accusé d’espionnage au PSG : un lobbyiste franco-algérien enlevé et sequestré

Tayeb Benabderrahmane, un entrepreneur franco-algérien de 41 ans a été mis en examen en ce qui concerne une affaire de trafic d’influence rattachée au Paris Saint-Germain. Tayeb était un habitué de la tribune présidentielle du parc des princes, le stade mythique du PSG.

L’homme d’affaires aurait tenté d’intimider le président du club, Nasser Al- Khelaïfi, afin de lui soutirer une somme d’argent. Dans sa poche, des informations confidentielles et délicates liées au contexte douteux de l’attribution de l’organisation de la coupe du monde 2022 au Qatar par la FIFA.

Mis en examen pour vol et atteinte à l’intimité, M.Benabderrahamane affirme qu’il s’est fait arrêter par les autorités qatariennes en janvier 2020. Détenu contre son gré, les avocats du lobbyiste avaient dénoncé une détention arbitraire, sous torture. Une arrestation sans motif ni raison d’après eux.

Il raconte avoir été incarcéré pendant six mois, puis assigné à résidence pour au final être autorisé à quitter le territoire en novembre 2020. Cette autorisation vient après la signature d’un protocole dans lequel il s’engageait à ne pas divulguer des documents « sensibles » sur le dirigeant du club parisien.

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De l’autre côté, l’entourage de Nasser Al-Khelaïfi se défend en expliquant que Tayeb Benabderrahmane détenait frauduleusement des informations sur la vie privée du président du PSG. Deux anciens policiers de la DGSI figurent aussi dans la liste des incriminés. Lors d’une perquisition au domicile d’un des ex-policiers, les enquêteurs ont mis la main sur multiples copies originaires du téléphone de Nasser Al-Khelaïfi, comprenant notamment des vidéos intimes.

Le parquet de Paris ouvre une enquête pour enlèvement et séquestration

Après une plainte déposée par le franco-algérien, le media France Inter rapporte que le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour enlèvement et séquestration. Un juge d’instruction est en charge de l’affaire.

Tayeb Benabderrahmane accuse Nasser Al-Khelaïfi d’être derrière cette arrestation. Il avance qu’il a dû remettre le téléphone ainsi que l’intégralité des documents au président du club de la capitale, dans le cadre d’une transaction secrète entre avocats. Les deux parties sont en attente du verdict.