Le tribunal criminel près la cour d’Alger a auditionné dans la matinée d’hier un ressortissant algérien vivant en France. Le mis en cause était venu en Algérie en vue d’investir.
Quelques mois seulement après son entrée sur le territoire algérien, le mis en cause dans cette affaire s’est retrouvé au banc des accusés dans une affaire de terrorisme. Il a été accusé d’avoir tenté de mettre en contact des éléments djihadistes activant sur les territoires de deux pays, en l’occurrence le Pakistan et l’Afghanistan, depuis un site Internet d’obédience intégriste géré par une femme dont le mari est établi à Kandahar en Afghanistan. Les tenants et les aboutissants remontent au jour où le prévenu, Z. Rachid, a vendu un ordinateur portable à un gendarme. A partir du terminal informatique, il s’est avéré que le mis en cause entretenait des liens virtuels avec des hommes armés activant dans les pays précités. Par ailleurs, il est indiqué dans le dossier du mis en cause qu’il était venu pour s’installer dans la wilaya de Bouira en vue d’investir dans le domaine de l’agriculture. Les recherches entreprises par les services de renseignement ont révélé qu’il travaillait pour le compte d’un réseau terroriste intégriste et se servait d’un site Internet géré par L. Malika pour établir le contact entre les phalanges armées de cette organisation terroriste internationale. Il est indiqué dans l’énoncé de l’arrêt de renvoi qu’en rentrant en Algérie il avait ramené 5 ordinateurs portables et 50 mille euros. Il est indiqué qu’il a commis l’erreur de vendre l’un des appareils à une personne qui s’est avérée être par la suite un élément de la Gendarmerie nationale. En utilisant le micro en question, le gendarme a découvert le pot aux roses, à savoir les liens virtuels entre l’ancien propriétaire de l’appareil et des éléments d’une organisation terroriste international dont les principales bases sont situées sur les territoires de deux pays à forte activité terroriste, à savoir l’Afghanistan et le Pakistan. Il y a lieu de signaler que le mis en cause dans cette affaire a été arrêté par les forces de sécurité à Kadiria à Bouira et que son casier judicaire vierge, puisqu’il a été poursuivi en 1995 dans une affaire de trafic de drogue alors qu’il était sur le territoire français.
Salah Harirèch