Accusé de terrorisme, Saïd Bouteflika face à un lourd dossier

Accusé de terrorisme, Saïd Bouteflika face à un lourd dossier

Les affaires en justice s’enchaînent pour Saïd Bouteflika, le frère du défunt président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Mais cette fois-ci, l’affaire Saïd Bouteflika a été confiée au pôle antiterroriste du tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger. En effet, ce dernier a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « financement du terrorisme » et « financement occulte de campagne électorale ». La défense de Saïd Bouteflika a fait appel contre cette décision devant la chambre d’accusation, mais elle a été rejetée.

Saïd Bouteflika est cette fois-ci, poursuivi pour le « financement » de la chaîne Amel TV, appartenant au journaliste et ancien officier du DRS Aboud Hichem, installé en France et porté depuis moins d’une année sur la liste des « personnes et organisations terroristes » par les autorités algériennes, en raison des présumés liens qu’il aurait avec le mouvement Rachad, aussi considéré comme étant « une organisation terroriste ». Saïd Bouteflika, frère du défunt Président déchu, a fait l’objet d’une mise sous mandat de dépôt, ordonnée par le magistrat instructeur du pôle pénal près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Deux hommes d’affaires, Ahmed Mazouz, gérant et propriétaire du groupe GM Trade qui avait écopé d’une peine de 4 ans de prison ferme et Mahieddine Tahkout, patron du groupe Cima-Motors, condamné à une peine 14 ans de prison ferme, sont également mis en cause.

Selon le quotidien francophone El Watan, une enquête aurait été menée par le magistrat instructeur, en se basant sur des fonds qui auraient été versés par Saïd Bouteflika à Aboud Hichem afin de financer la chaîne de télévision Amel TV, dont il est le propriétaire et PDG. Cette dernière a cessé d’exister depuis plus de deux ans, alors que les faits pour lesquels il a été inculpé remontent à la fin 2018 et début 2019, soit plus de deux ans. Cette chaîne devait être utilisée comme support médiatique de la campagne électorale présidentielle du défunt président déchu, en avril 2019, pour un 5e mandat.

Saïd Bouteflika devant la justice ce mois de mai, pour deux autres affaires

Saïd Bouteflika devrait comparaître devant le juge le 23 mai prochain. En effet, le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a programmé un nouveau procès pour Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien Président de la République, le défunt Abdelaziz Bouteflika, et Ali Haddad, homme d’affaires et ancien patron du Forum des chefs d’entreprises (FCE), pour leur implication dans l’affaire relative au financement occulte de la campagne électorale du 5ᵉ mandat, blanchiment d’argent et dissimulation de biens issus d’infraction criminelle et de corruption.

Les faits de cette affaire, remontant à 2019, concernent le financement de la chaîne de télévision « El Istimraria » qui devait être consacrée au soutien de la campagne électorale du 5ᵉ mandat du défunt président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Il est également question de l’importation illégale de matériel de diffusion audiovisuelle pour la création de cette chaîne de propagande qui devait être lancée.

Saïd Bouteflika devrait aussi être jugé en appel, le 15 mai à venir, dans l’affaire impliquant aussi Tayeb Louh, l’ancien ministre de la Justice de l’ère Bouteflika, après l’appel introduit par le représentant du ministère public et par la défense, l’affaire est revenue pour être rejugée une seconde fois par la chambre criminelle, près la cour d’Alger. Cette affaire, pour laquelle Saïd Bouteflika a été condamné à 2 ans de prison ferme, portait sur l’intervention de ce dernier dans l’annulation des mandats d’arrêt internationaux lancés, en 2013, contre Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie, son épouse et ses deux enfants.