Dans un entretien accordé à la presse espagnole, Abdelkader Ghezzal répond pour la première fois aux accusations de corruption dont il a fait l’objet en Italie. Naturellement, l’attaquant algérien nie tout et explique que c’est l’œuvre de journalistes en mal de sensations. Par ailleurs, Ghezzal aborde les autres sujets de son actualité, entre autres, ses débuts en Liga, de son intégration dans le groupe, ses objectifs et aussi son avenir sportif.
Il y a quelques semaines, la presse italienne a révélé des informations graves liées aux matchs truqués, de corruption, et des scandales qui ont fait beaucoup de bruits en Europe. Bari, l’ancien club de Ghezzal a été cité dans cette affaire. Le plus grave est que le nom de 5 joueurs, dont celui d’Abdelkader Ghezzal, ont été cités 17 personnes ont toutes été entendues dans cette affaire toujours en cours. Abdelkader Ghezzal s’en défend et se dit très surpris de voir son nom cité dans cette affaire. «Comme vous, j’ai lu ça dans les journaux et j’avoue que j’en étais très surpris de voir mon nom impliqué dans cette affaire. Je me souviens que je l’ai appris quand j’étais avec la sélection. On préparait le match de la Gambie» dira Ghezzal toujours sous le coup de la surprise.
«Le DTS de Bari m’a appelé pour me rassurer»
Le journaliste espagnol s’est longtemps attardé sur cette affaire, mais Ghezzal est resté de marbre. «Je le dis et je le répète, il n’y a absolument aucun rapport entre ma personne et ces affaires extra sportives. Je suis un joueur de football et je ne me concentre sur ce que je suis. J’ajouterai que j’entretiens d’excellents rapports avec le directeur sportif de Bari. Ce dernier m’a appelé après la parution de cet article de presse pour me rassurer. Il m’a dit de penser à jouer et à honorer mon contrat avec Levente, et c’est ce que je suis en train de faire. A mon avis, il ne faut pas accorder trop d’importance à cette affaire. C’est des choses qui n’ont d’ailleurs aucun sens, écrites par un journaliste et qui n’engagent que sa petite personne. En ce qui me concerne, je reste calme et serein ».
Kader a mis le public dans sa poche en seulement 4 matchs
Abdelkader Ghezzal a débarqué en Espagne en parfait inconnu. Son recrutement a été entouré de curiosité et l’incertitude. En Espagne, très peu de gens connaissaient ses qualités. Cependant, un mois était suffisant pour l’Algérien pour mettre les fans dans sa poche. «Ghezzal a donné de l’air frais à l’attaque du Levente», dira le journaliste espagnol. Ses combinaisons audacieuses, sa vitesse, sa générosité dans le jeu et dans l’effort rendent son entraîneur heureux et les supporters très contents de leur recrue hivernale. Ainsi, lors du match contre le Bétis, le numéro 24 de Levante est sorti sous une standing- ovation qui a duré plusieurs secondes.
«Je suis heureux dans ce vestiaire»
Quatre matchs seulement ont suffi à Ghezzal pour s’imposer dans cette équipe, pourtant bondée de très bons joueurs en attaque. Sur le plan relationnel et intégration, Kader se sent comme un poison dans l’eau. Aujourd’hui, il est l’un des hommes clé de l’entraîneur Juan Ignacio. A propos de ce début tonitruant, Ghezzal dira : «Je tiens à remercier le groupe et surtout l’entraîneur qui m’ont permis de m’intégrer rapidement dans cette équipe et dans son environnement ». Sur son compte tweeter, Ghezzal ne cache pas son bonheur. A travers ses commentaires et les photos qu’il publie, on peut voir combien ce joueur est heureux à Levante. «Oui, bien sûr que je suis heureux. Si j’utilise twitter c’est justement pour montrer combien je suis à l’aise dans ce vestiaire », explique l’international algérien.
«Koné, mon frère africain !»
Très sociable, Abdelkader s’entend très bien avec tout le monde. Mais celui avec lequel il est le plus proche est l’Ivoirien Arouna Koné. Questionné sur le secret de cette grande amitié, l’Algérien répond : «Que ce soit sur ou hors du terrain, Koné est mon plus grand allié. Parce qu’on joue dans le même secteur, mais aussi parce qu’il parle le français. Je remercie d’ailleurs ce joueur qui, lors de mes débuts m’a beaucoup aidé à m’intégrer dans le groupe. On est deux frères africains (rire)… » Et d’ajouter : «Je m’entends aussi bien avec le marocain El Zhar, mais en général, j’ai de très bons rapports avec tous les joueurs, staffs, et supporters et j’en suis très ravi.»
«Il faut d’abord assurer le maintien»
Avec 38 points au compteur, Levante a presque assuré son maintien en Liga, L’objectif initial fixé par la direction du club est presque atteint. Mais cette vérité, Malgré cela, Ghezzal se montre prudent et dit que rien n’est encore atteint. A ce propos, il avertit : «Tout d’abord, je dois signaler que l’équipe jouait bien et gagnait bien avant que je sois là. Cela dit, on est très contents de ce que nous avons réalisé jusque-là. Maintenant, nous devons continuer à travailler et à donner de la joie à nos supporters. Pour ce qui est du maintien, je dirai qu’on est certes à 14 points du premier relégable, mais rien n’est encore joué. Je n’aime pas parler de salut virtuel. Je préfère les choses concrètes. Une fois que nous y arriverons, nous pouvons penser aux choses plus importantes, comme l’Europe. Mais avant, il faut assurer le maintien d’une manière officielle » explique l’attaquant Algérien.
«On prouve qu’on peut jouer l’Europe chaque semaine»
Par ailleurs et leur position actuelle qui les qualifie pour le tour préliminaire de la Champions League, Ghezzal, encore une fois se montre très prudent. «Oui, bien sûr qu’on peut espérer jouer l’Europe. On le montre chaque semaine. Nos résultats et prestations face aux ténors de la Liga l’indiquent. Mais pour l’instant, nous devons garder les pieds sur terre et continuer à travailler et donner le meilleur de nous-mêmes chaque semaine». Ainsi, Ghezzal qui a joué, jusque-là pour des clubs qui ont joué la relégation se retrouve enfin dans une équipe ambitieuse, qui voit grand et qui est à la hauteur de son talent et de ses espérances.
«J’aimerais bien rester à Levante, mais…»
Arrivé sous forme de prêt, Abdelkader Ghezzal pourrait retourner en Italie la saison prochaine, surtout que dans son contrat l’option d’achat n’a pas été mentionnée. Interrogé sur cette question, Abdelkader Ghezzal dira en toute franchise : « Continuer encore quelques années avec Levante ? Oui, pourquoi pas ? Ce club m’a donné une grande opportunité. Je suis très à l’aise avec les fans et le groupe et la ville me plait beaucoup. Mais pour l’instant, je dois me concentrer sur le présent. Je dois d’abord prouver que je mérite d’être là et aider mon équipe à réaliser le meilleur résultat possible et à la fin de saison, on pourra reparler de ça avec plus de détails et de recul».
«Pas d’option d’achat dans mon contrat»
Ensuite, et toujours concernant son avenir en club et surtout la possibilité de le voir la saison prochaine avec le maillot de Levante, le numéro 11 de l’EN et à propos d’un quelconque accord verbal entre la direction de Bari et celle du club espagnole, le joueur répondit : «Non. Il n’y a pas d’accord pour le moment… en tous cas, pas à ma connaissance. Comme je vous l’ai dit, il est très tôt de parler de ces choses-là. Attendons la fin de l’exercice en cours…» Par ailleurs et sur les rumeurs qui circulent en Italie comme quoi Bari va déclarer faillite suite à ses problèmes financiers, Ghezzal refusera de faire de commentaire. «Jusqu’ici, je n’ai rien entendu. Je suis très concentré sur mon objectif avec le Levante. Jusqu’au mois de juin, ce qui se passera à Bari ne sera pas ma priorité».
«Après la défaite 3-5, je suis allé manger puis me coucher»
Avant de terminer cet entretien, on a demandé à Ghezzal comment il a digéré la défaire à domicile contre le Rayo Valecano 3 buts à 5, ce dernier dira : «J’ai quitté le stade en compagnie de mon frère. Je me souviens qu’on est allés dîner, puis je suis rentré chez moi me coucher. Je n’ai aucun autre commentaire à faire». Et aux fans de Levante qui l’adorent, qui l’acclament à chaque entraînement ou match, Kader dira ce mot de la fin : « Ce que je peux leur promettre, c’est de continuer à me donner à fond, sur et en dehors du terrain. J’espère pouvoir contribuer à offrir quelque chose à cette équipe en fin de saison»
Synthèse de Amirouche B.