Accusations du CNT Libyen contre l’Algérie,Les raisons d’un acharnement

Accusations du CNT Libyen contre l’Algérie,Les raisons d’un acharnement

L’Algérie ne fait pas le jeu des rebelles.

L’Algérie a toujours condamné et condamne toujours l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays. Elle a toujours prôné et prône toujours la solution politique dans le règlement des conflits…

Une fois ça va! Deux, trois, quatre fois et plus, ça commence à bien faire! Comment expliquer l’acharnement mis par les rebelles libyens à pointer obstinément du doigt l’Algérie et l’accuser d’aider militairement le guide libyen Mouamar El Gueddafi? Et ceci sans produire la moindre preuve. Juste des gesticulations et des propos farfelus. Les raisons? Il peut y en avoir plusieurs mais essayons d’en cerner les principales. L’Algérie est un pays qui compte au Maghreb. Très active au sein de l’Union africaine, elle est respectée et écoutée dans tout le continent. Donc, en ne reconnaissant pas le CNT comme l’ont fait des pays d’Europe et même l’Union européenne, l’Algérie ne fait pas le jeu des rebelles. C’est quoi le jeu des rebelles de Benghazi? Prendre le pouvoir en Libye par la force. Aidés en cela par les pays de l’Alliance atlantique, plus intéressés par le sous-sol qui regorge de pétrole que par le sort de la population libyenne. Or, l’Algérie a des principes constants dans sa politique étrangère. Elle a toujours condamné et condamne toujours la prise de pouvoir par la force. Elle a toujours condamné et condamne toujours l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays. Elle a toujours prôné et prône toujours la solution politique dans le règlement des conflits. En cela, personne ne peut contester, qu’elle soit en droite ligne avec le respect des règles de la démocratie. Permettre aux peuples de s’exprimer. C’est aussi simple que cela. Visiblement pas pour le CNT libyen qui voudrait que l’Algérie se déjuge et aligne sa position sur celle des pays «démocratiques» qui l’ont reconnu. Eh bien, non! Il n’y a pas d’un côté, une démocratie pour les puissants et de l’autre, celle qui ne s’appliquerait que pour les plus faibles. Si le CNT veut prendre le pouvoir par la force, ce sera sans l’approbation de l’Algérie. Si le CNT ne veut pas que le dialogue sinstaure en Libye, qu’il ne s’attende pas que l’Algérie l’applaudisse. S’il ne veut pas non plus d’une solution politique, qu’il en assume seul le choix. Nous savons très bien le prix à payer dans les guerres fratricides pour appeler à la réconciliation, comme nous l’avons fait chez nous. Il faut que tous les Libyens sachent que l’Algérie est pour la paix. Pas seulement dans le monde mais aussi dans le continent africain et la région du Maghreb en particulier. Si les rebelles libyens savent tout cela et continuent malgré tout à abreuver les médias de leurs fausses accusations contre l’Algérie, nous pouvons penser qu’il y a d’autres desseins inavoués qui justifient un tel acharnement. Il y a, quand même, une troublante accointance entre les rebelles libyens et les terroristes d’Al Qaîda au Maghreb. L’Algérie et les pays du Sahel avaient engagé un plan de lutte contre le terrorisme qui a dû être revu après la crise libyenne. Depuis, en effet, les terroristes se sont réarmés. Ils se sont abondamment servis dans les arsenaux éventrés à Benghazi dès le début du conflit. Ainsi, ils pourront revenir dans la bande du Sahel pour mieux «l’afghaniser». Les membres du CNT qui s’attendent à ce que l’Algérie les suive sur un tel objectif sont soit tenus dans l’ignorance, soit ne veulent aucun bien à la région. L’acharnement mis à privilégier la solution militaire et l’intervention étrangère ne recevront jamais l’appui de l’Algérie. Même si les rebelles passent l’éternité à lancer des rumeurs contre l’Algérie. Il y a le jugement de l’Histoire. Beaucoup l’oublient!