«J’y reviendrai, c’est promis»
La nouvelle de sa venue s’est propagée comme une traînée de poudre C’est la deuxième fois que Meghni se rend à Ouled Haddadj, d’où est originaire son père. Le domicile familial a été littéralement assiégé par les supporters de l’EN, qui se sont déplacés en nombre de toute la région. Il est arrivé samedi passé en début de soirée et la nouvelle de son venue s’est propagée comme une traînée de poudre.
Malgré la fatigue, «le petit Zizou» est vite ressorti pour aller à la rencontre de ceux qui scandaient son nom depuis un bon moment. C’est hier qu’il a pris le chemin du retour vers Paris, où il doit poursuivre sa rééducation. En réalité, c’est Le Buteur qui a vendu la mèche quant au retour de Meghni à Ouled Haddadj.
Il est certain que de ce côté du pays, on a pris le soin de faire le plein de pellicules et de recharger les batteries des appareils photo. Kamel et Hamid, ses fidèles lieutenants Il a certainement fait le meilleur choix, Mourad Meghni pour oublier les moments très difficiles qu’il a passés, en choisissant de rester à Alger. C’est à l’hôtel Sheraton qu’il a élu domicile Le joueur de la Lazio a été, comme chacun le sait, opéré du genou, ce qui l’a empêché de participer à la dernière Coupe du monde. Ce fut pour lui une énorme déception, et afin de lui changer les idées, ses deux fidèles amis, Kamel et Hamid, lui ont fait goûter les joies de la mer. Ils seront aussi auprès de lui à Ouled Haddadj, veillant à ce qu’il ne manque de rien. Salat El Icha à la mosquée Sidi Abderrahim Malgré la fatigue du voyage et celle due aux très nombreuses sollicitations dont il fut l’objet, Mourad Meghni a tenu à effectuer la prière d’El Icha à la mosquée Sidi Abderrahim située au centre-ville. Bien sûr, avant et après la prière, une immense foule s’est agglutinée autour du joueur.
Thé à la menthe au café Allik Dès que Meghni est sorti de la mosquée, les choses sont devenues presque incontrôlables. Il y eut une énorme bousculade et on jouait des coudes pour approcher le joueur de la Lazio. Pour donner un semblant d’organisation à tout cela, on décida de diriger Mourad Meghni vers le café Allik, situé juste en face de la mosquée. Il se confie en exclusivité au Buteur Un thé à la menthe sera siroté et c’est le moment choisi par Le Buteur pour poser quelques questions à Meghni. Cela aura le mérite de calmer tous les présents qui ne rateront pas une parole de notre interlocuteur. Après cela, Meghni s’excusera auprès de tout le monde.
Il devait aller se reposer, d’autant plus, nous confiera-t-il, qu’il commençait à ressentir des élancements au niveau de son genou. Couscous et pastèque à volonté Avant de répondre à nos questions, Meghni nous dira qu’il ne s’attendait pas à un tel engouement de la part des supporters. Ce sera vers vingt-trois heures que le joueur de l’Equipe nationale se dirigera vers le domicile familial. Plusieurs voisins et amis étaient invités pour le dîner et, comme on dit, on a mis les petits plats dans les grands en l’honneur de Mourad. Le menu était varié mais Meghni a, sans hésiter, choisi de se gaver de couscous accompagné de pastèque. Et c’est reparti ! Dehors, l’ambiance prenait des allures de kermesse et une foule très nombreuse entonnait des chants à la gloire des Fennecs.
Ce qui poussera Meghni à sortir dehors pour prendre quelques photos avec ses fans, avant de leur demander de le laisser se reposer car il en avait vraiment besoin. Tout le monde fera preuve de compréhension, et les plus irréductibles quitteront très vite le quartier, accédant ainsi à la demande du joueur. Hier, direction Paris C’est hier que Mourad Meghni a quitté l’Algérie, non sans avoir promis à la population de Ouled Haddadj de revenir dès que possible. Comme nous l’avions annoncé dans l’une de nos précédentes éditions, le joueur de la Lazio est en pleine rééducation. Il nous a expliqué que pour le moment, il s’agissait surtout de travail de musculation, afin de raffermir ces muscles qui n’ont pas été sollicités depuis des mois. Meghni a regagné Paris hier, et il est certain que depuis sa virée à Ouled Haddadj, le nombre de ses inconditionnels a sensiblement augmenté.
«J’y reviendrai, c’est promis» C’est autour d’un thé à la menthe, pris au célèbre café Allik de Ouled Haddadj, que Mourad Meghni s’est prêté volontiers au jeu des questions-réponses. Cet entretien a été réalisé dans des conditions exceptionnelles puisque pratiquement toute la population masculine du village, dont est originaire le père de Mourad, était présente. Par moments, la discussion se trouvait interrompue par des applaudissements nourris. On n’est pas prêts d’oublier cette soirée de ce côté de l’Algérie où on s’est découvert un nouveau héros. Tout d’abord, quelles sont les nouvelles ? Elles sont excellentes, Dieu merci. Je suis en vacances et j’ai préféré passer quelques jours en Algérie pour essayer de décompresser. On croit savoir que vous avez passé le plus clair de votre temps à la mer. C’est cela ? Vous êtes bien renseigné. En effet, j’adore la mer et il faut dire que de ce côté, en Algérie, nous sommes gâtés. La côte est superbe et le paysage des plus merveilleux. Nous avons constaté qu’un accueil royal vous a été réservé. Cela a dû vous toucher, n’est-ce pas ? Absolument et je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il en soit ainsi. Je crois que toute la population de Ouled Haddadj est sortie pour m’accueillir. C’est fou. Cela vous a étonné, c’est cela ? En partie car je sais que le sens de l’hospitalité est une valeur des Algériens. Et qu’en est-il de votre convalescence ? L’opération que j’ai subie a été une totale réussite. Je suis en phase de rééducation et j’effectue, plus précisément, des séances de musculation. Cela se passe dans une clinique spécialisée à Paris. Tout va pour le mieux et mon médecin est satisfait de l’évolution des choses. Resterez-vous à la Lazio ? Je suis encore sous contrat et pour le moment, il n’y a rien de nouveau. Je ne suis pas opérationnel et il est difficile de parler football. Les choses seront plus claires lorsque je serai rétabli. On vous laisse conclure… Au vu de l’accueil qui m’a été réservé, je reviendrai à plusieurs reprises à Ouled Haddadj, c’est promis.