C’est un Jules Accorsi furieux que nous avons croisé hier à l’hôtel Dar Diaf. Furieux contre la Fédération algérienne de football qui, selon lui, n’a pas apporté l’assistance promise à la sélection centrafricaine depuis son arrivée à Alger, lundi. Le sélectionneur de l’adversaire des Verts use de mots très durs en direction de la FAF.
Cela fait 48 heures que vous êtes arrivés en Algérie. Comment a été l’accueil ?
Mal, et même très mal, dans tous les domaines. D’abord, à notre arrivée lundi soir, nous avons eu la désagréable surprise d’avoir un colis manquant, celui qui contenait tout le matériel de travail. Nous avons demandé à la Fédération algérienne de football de nous prêter 20 ballons pour pouvoir travailler. On nous a dit oui, mais nous sommes aujourd’hui mercredi (entretien réalisé hier en fin d’après-midi, ndlr), soit deux jours après que nous avons formulé notre demande, et nous n’avons toujours pas les ballons ! Hier matin et ce matin, nous nous sommes entraînés avec 2 ballons que nous avons achetés. 2 ballons seulement pour une équipe nationale ! Et sans aucun matériel. Maintenant, on vient de m’annoncer que le terrain sur lequel nous nous sommes entraînés ce matin, l’annexe du 5-Juillet, ne sera pas disponible demain matin et qu’il nous faudra nous entraîner sur le petit terrain de l’hôtel Dar Diaf. Ce n’est pas sérieux, ça ! Ce n’est pas sérieux de la part de la Fédération algérienne de football ! Je ne m’attendais pas à ça de sa part. Je trouve que c’est un scandale !
Surtout qu’il n’y a pas d’enjeu spécial pour la sélection algérienne dans le match qui va vous opposer à elle, n’est-ce pas ?
Ça, c’est un autre problème. Moi, je pensais que le président de la FAF – du moins, c’est ce qu’il affirme – est l’ami du président de notre fédération. Apparemment, ce ne sont pas des gestes d’amitié que nous sommes en train de subir, mais des gestes d’hostilité marquée, flagrante.
Quand la sélection algérienne s’était déplacée en République centrafricaine, avait-elle vécu les mêmes conditions ?
La sélection algérienne s’était déplacée dans d’autres conditions. Elle était arrivée par un vol spécial, la veille du match, et s’était entraînée une fois. Elle avait eu à sa disposition le terrain où nous avons d’habitude de nous entraîner. Pour notre part, nous sommes venus plus tôt et nous réclamons des conditions de travail décentes et normales dignes d’une équipe nationale. Or, on ne nous traite pas comme nous devrions être traités. Nous avons au moins le droit d’avoir un terrain d’entraînement ! C’est la moindre des choses !
Comment allez-vous faire avec les ballons ?
Nous allons récupérer les nôtres. Le colis est arrivé. Je ne sais pas où il avait été acheminé. Nous n’allons pas remercier la fédération de nous avoir refusé des ballons. Elle ne nous les a même pas refusés, mais elle ne nous les a pas donnés. Elle n’a pas dit non, mais elle ne nous les a pas donnés. Je trouve cela mesquin et petit de la part de la Fédération algérienne.