ALGER – Le Parti du renouveau et du développement (PRD), a appelé, jeudi à Alger, par le biais de son président, Assyr Taibi, à accorder plus d’ »importance à l’opposition » dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, qu’il a qualifiées de « dialogue sérieux ».
S’exprimant à l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la Présidence de la république Ahmed Ouyahia, le président du PRD a souligné la nécessité de donner davantage d’importance à l’opposition, estimant qu’ »un pouvoir ne peut être fort qu’à travers une opposition forte ».
Selon lui, il faut réfléchir à rapprocher les avis et les positions entre les différents acteurs politiques afin de trouver des mécanismes qui permettent de mettre l’intérêt de l’Algérie au-dessus de toute autre considération, le but étant d’arriver à une constitution consensuelle dans laquelle chaque citoyen et parti politique qu’il soit du pouvoir ou de l’opposition trouvera sa place.
Dans ce sens, M. Taibi a précisé qu’en tant que nouveau parti il œuvre à « travailler avec toutes les parties » sur la scène politique pour se rapprocher de la société afin de contribuer à trouver des solutions aux différentes crises qu’a connues le pays, considérant que « l’Algérie est sur la bonne voie ».
Concernant les propositions du PRD pour la révision de la constitution, M. Taibi a fait savoir qu’elles s’articulent essentiellement sur la consécration de l’Etat de droit à travers la consolidation de l’indépendance de la justice notamment par la création d’une cour constitutionnelle à la place du conseil existant actuellement, le renforcement des prérogatives du conseil supérieur de la magistrature et la consolidation du rôle de la presse.
Outre le système semi-présidentiel, qu’il considère « le plus approprié » pour cette période, le PRD a préconisé d’accorder une plus grande importance à la société civile, de donner plus de prérogatives de contrôle au parlement ainsi que de mettre en place des mécanismes pour cette mission et la réactivation de la Cour des compte et sa préservation de l’influence des différents pouvoirs dont l’exécutif.