L’Algérie s’est «réjouie» de l’accord intérimaire qui a été annoncé ce dimanche matin à Genève, sur le programme nucléaire iranien conclu entre l’Iran et le groupe des négociateurs dit «5+1».
«L’Algérie se réjouit de l’accord intérimaire qui vient d’être annoncé, à Genève, sur le programme nucléaire iranien auquel sont parvenus la République islamique d’Iran, représentée par son ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, et le groupe des négociateurs dit 5+1, conduit par Mme Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L’Algérie, lit-on, tient à exprimer «ses félicitations à toutes les bonnes volontés qui se sont conjuguées pour réaliser cette percée bienvenue». Elle salue, en outre, «cette avancée significative et rend hommage à l’esprit de coopération qui a rendu possible le compromis ainsi enregistré, grâce au dialogue et à la négociation qui demeurent les instruments les plus prometteurs pour le règlement des différends internationaux», souligne la même source.
Pour Alger cet accord est «aboutissement heureux met en évidence l’importance primordiale des valeurs de paix, de coopération et de respect mutuel qui sont fondatrices du Mouvement des pays non alignés, et rejaillit sur l’ensemble de ses États membres et, en particulier, l’Iran, en sa qualité de Président en exercice du Mouvement et de protagoniste de cet événement».
Aboutissement «heureux»
Et dans une allusion évidente à Israël qui reste la ^première force nucléaire de la région, le MAE souligne que l’Algérie, «qui plaide pour le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes de destruction massive, a de tout temps appelé à un règlement de cette question par des moyens exclusivement pacifiques.
Tout en réitérant son attachement «aux droits inaliénables, garantis par l’article IV du TNP, aux utilisations pacifiques de l’atome au bénéfice des pays en développement», l’Algérie exhorte «toutes les parties à œuvrer à une application de bonne foi du plan d’action, en veillant à préserver toute les chances de succès de l’accord réalisé à Genève, dont les retombées régionales et internationales indéniables doivent pouvoir être valorisées».
Ce développement «positif», note le communiqué du MAE, devrait notamment «avoir un impact» sur les efforts du facilitateur finlandais, Jaako Laajava, visant «la tenue de la conférence pour l’établissement d’un zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient».
Pour rappel, les 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) ont négocié depuis mercredi à Genève avec l’Iran pour la recherche d’un accord intérimaire de six mois, qui apporterait des garanties sur le caractère pacifique du programme nucléaire iranien avec en contrepartie un allégement «limité» des sanctions qui frappent l’économie iranienne. Les grandes puissances et l’Iran sont parvenus à un accord sur le programme nucléaire controversé de Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche à Genève